Résumé de la 2e partie - Mouloud ne travaille pas ; lui, sa femme et son fils vivent sur le dos de sa mère et de son frère qui ne manquent pas de le reprocher à sa malheureuse femme. Quand il y a cinq ans, Mouloud est venu demander sa main, Fadhéla s'est laissée séduire par le beau jeune homme aux yeux pétillants. Elle est née et a grandi en ville, mais elle a accepté, par amour, d'aller vivre dans un petit village de campagne. «Nous ne vivrons que quelques mois avec ma mère, lui a-t-il dit, le temps que mon frère cadet, Moussa se marie. Puis nous construirons notre propre maison !» Mais ce n'était qu'une promesse. Le frère s'est marié et ils sont restés dans la maison. Pire : ils vivent au crochet de la belle-mère et du beau-frère, Mouloud ne travaillant pas. Il avait bien un travail mais il l'a quitté quelques mois après le mariage. — Je veux un meilleur poste, avait-il dit à l'époque. Il mettra une année pour en trouver un autre, mais il le quitte également. Les frères de Fadhéla lui trouveront quelque chose en ville, mais il refuse de «s'exiler», et depuis, il ne vit plus que d'expédients. Un petit travail par-ci, un autre par-là, avec de longues périodes de chômage. Au début, Fadhéla voulait bien le croire quand il parlait de malchance, mais elle finit par découvrir que son mari ne faisait pas de gros efforts pour chercher du travail. En fait, ce qui l'intéresse le plus, c'est de faire la grasse matinée, aller dans les cafés avec ses copains, passer du bon temps… Un paresseux invétéré. Son frère, contrairement à lui, est un travailleur. Avant de se marier, il subvenait sans rechigner aux besoins de la maison. Sa mère, Dahbia, aidait avec sa pension, ce qui fait que tout allait pour le mieux. Mais depuis qu'il s'est marié, sa femme le pousse à ne donner que le strict minimum. «Ce n'est pas à toi d'entretenir ton fainéant de frère et sa famille !», ne cesse-t-elle de lui dire. Dahbia, qui gère le budget de la famille, ne s'en sort plus. Après avoir incité Mouloud à travailler, elle a résolu de priver sa femme et son fils de nourriture. Dès le lendemain, les remarques blessantes reprennent ; — J'en ai assez de vous entretenir ! crie Dahbia. Fadhéla évite de lui répondre et s'occupe du ménage. Sa belle-sœur, Nadia, sort de sa chambre et va directement au placard à provisions. Comme il est fermé, elle demande à sa belle-mère les clés. Elle ouvre, prend du pain et du beurre. Le petit Omar va aussitôt vers la femme de son oncle. — Tata, lui dit-il, donne-moi du pain. — Demande à ta grand-mère si elle veut, dit la jeune femme. — Non, crie Dahbia de sa place, non ! Le petit Omar se met à pleurer. — J'ai faim ! J'ai faim ! — Demande à ton père de t'apporter à manger ! Fadhéla le prend par la main. — Viens, lui dit-elle, je vais te donner à manger ! Avant que la belle-mère n'ait eu le temps de réagir, elle quitte la maison. (A suivre...)