Le rendez-vous de Ouaga permettra d'être fixé sur les potentialités de cette équipe algérienne en prévision des prochaines échéances. Coach Vahid, qui est à la recherche de son «match-référence», le trouvera-t-il ce soir ? Les camarades de Boudebouz ne comptent pas revenir bredouilles de leur voyage à Ouagadougou. Mais il faut reconnaître que l'équipe nationale jouera son plus important match depuis l'intronisation de Vahid Halilhodzic à la tête de l'équipe. L'heure de vérité a sonné pour les Verts. Aujourd'hui, les regards seront braqués, à partir de 20h, sur le stade 4-Août de Ouagadougou. Un stade qui abritera le match entre les Aigles maliens et les Fennecs algériens, comptant pour la deuxième journée des éliminatoires du Mondial-2014. Deux sélections aux destins croisés. Les Maliens auront à cœur de rectifier le tir, après leur historique défaite face au Bénin (1-0), alors que les Algériens auront à confirmer leur éclatante victoire face au Rwanda (4-0). Il est vrai que les Maliens sont en pleine période de doute, mais tout le monde s'accorde à dire que la tâche des Verts ne sera nullement de tout repos. Coach Vahid l'avait si bien dit dans sa rencontre avec la presse, et l'a redit à ses joueurs : «Gare à la bête blessée !». Il appréhende l'excès de confiance de ses capés et a tenu à les mettre en garde. Il leur a fait savoir qu'un match n'est jamais gagné d'avance, quelle que soit l'identité de l'adversaire. Le fait d'évoluer sur un terrain neutre ne veut absolument rien dire pour le technicien en question, même s'il sait pertinemment qu'une délocalisation aura un grand effet psychologique sur ses joueurs. Au départ, ces derniers, ou la plupart d'entre eux, craignaient que la rencontre soit maintenue à Bamako, en raison de la situation sécuritaire qui prévaut là-bas. La décision de la Fifa est tombée, donc, à pic pour eux, leur permettant de ne se concentrer que sur ce qui les attend sur le rectangle vert. Halilhodzic a su trouver la bonne formule pour mobiliser ses capés, en tenant un discours direct avec eux, leur demandant de garder la tête sur les épaules, ne pas trop s'enflammer et faire tout ce qui est en leur possible afin de maintenir leur dynamique. Outre les volets technico-tactique et psychologique, Coach Vahid n'a pas omis d'axer son travail sur un autre aspect, primordial selon lui. Le côté physique. Cela d'autant qu'il s'attend à des duels musclés sur le terrain, au regard de la morphologie des joueurs maliens. Cela explique, quelque part, certains changements qui pourront être opérés sur le onze de départ, où il devra faire appel à des joueurs «costauds». Le plan d'attaque de Vahid est prêt, et le schéma tactique semble se dessiner avec, vraisemblablement, un 4-5-1. C'est dire que l'EN va, une nouvelle fois, presser haut et toute l'équipe est appelée à défendre et attaquer ensemble. L'attaquant qui sera placé en pointe aura comme rôle de fixer la défense et empêcher la montée des arrières axiaux. A vrai dire, Halilhodzic veut imposer une «bataille» physique sur le terrain, ce qui est, selon les avis unanimes, le point faible des adversaires du jour. En somme, tout semble fin prêt dans le groupe des Verts et les joueurs n'attendent que le coup d'envoi de Daniel Bennet pour faire étalage de leurs capacités.