Le choc du groupe C a accouché d'un très bon match nul entre l'Espagne et l'Italie (1-1). La Roja, avec Fabregas en pointe, mettait d'entrée le pied sur le ballon et tentait de déstabiliser une Squadra Azzurra bien regroupée en défense. Les Italiens étaient tout de même les premiers à se montrer dangereux, mais Casillas se couchait bien sur le coup franc de Pirlo. Puis le portier madrilène repoussait difficilement une frappe de Cassano. Et juste avant le repos, Casillas réalisait une parade magnifique sur une tête de Thiago Motta. Passés près de la correctionnelle en première période, les Espagnols appuyaient sur l'accélérateur après le repos. Et Buffon sortait le grand jeu devant Fabregas puis Iniesta. A 34 ans, l'Italien n'a rien perdu de sa superbe. Mais c'est finalement la Squadra Azzurra qui ouvrait le score. Magnifiquement lancé dans le dos de la défense espagnole par Pirlo, Di Natale, à peine entré en jeu, s'en allait battre Casillas (60'). Les Transalpins n'avaient pas le temps de savourer. Sur une ouverture superbe de David Silva dans la surface de réparation italienne, Fabregas, pourtant brouillon jusque-là, ne laissait aucune chance à Buffon (64'). Les deux équipes se rendaient ensuite coup pour coup mais sans parvenir à se départager, Torres manquant notamment ses deux duels avec le portier italien. A l'arrivée, c'est un match nul plutôt logique entre deux formations qui peuvent nourrir de grosses ambitions pour cet Euro. Del Bosque : «Je ne suis pas frustré» «Je ne termine pas ce match frustré. Je pense que notre effort a été extraordinaire face à une équipe qui ne s'est pas contentée de bien défendre. L'Italie nous a joués d'égal à égal. La première période a été très équilibrée, la deuxième plus à notre avantage. Après l'égalisation, nous aurions même pu aller chercher la victoire car nous finissons mieux. Nous avons choisi de commencer avec Fabregas parce que nous voulions une certaine sécurité au milieu du terrain et pouvoir bien combiner face à un adversaire qui nous a fait subir une grosse pression. Par rapport à l'entrée en jeu de Fernando Torres, je pense que le moment où je le lance en deuxième période est idéal parce que c'est un moment où le match est en train de s'ouvrir. A cet instant, c'était le profil de Torres qui pouvait nous apporter quelque chose». Iniesta : «Pas surpris par l'Italie» Auteur d'une bonne prestation face à l'Italie, le milieu de terrain de l'Espagne Andrés Iniesta n'a pu empêcher son équipe de concéder le match nul (1-1). Si la Roja était annoncée favorite pour cette rencontre, le Barcelonais n'est pas surpris pas le bon match des Italiens. «L'Italie possède des joueurs d'une qualité très élevée. C'est pour moi l'une des favorites de cet Euro. Leur niveau ne m'a pas surpris. C'était un match très disputé. Il faut que nous prenions confiance pour être meilleurs dans le futur. Bien sûr qu'on aurait préféré gagner mais dans le football, c'est toujours difficile», a déclaré le joueur du Barça. Prandelli : «Ce résultat nous va» «Cela a été un match très intense. Nous avons tenté de mettre la pression sur les Espagnols et, pendant 60 minutes, nous avons joué avec trois défenseurs. Quand nous étions en possession du ballon, nous en faisions bon usage. Ce qui me laisse insatisfait, c'est la rapidité avec laquelle ils égalisent. Peut-être aurions-nous dû continuer à contrôler davantage le match à ce moment-là. Sur la décision de l'Espagne de jouer sans véritable avant-centre, cela nous a un peu surpris. Mais après en avoir brièvement parlé avec les joueurs, nous avons décidé de nous en tenir à notre plan de bataille. Je sens tous mes joueurs à 100 %, mais, pour la suite, nous devons encore améliorer de nombreux aspects». Torres : «Un score équitable» Pour Fernando Torres, le résultat est équitable. «C'est un match que nous aurions pu gagner, comme nous aurions pu le perdre. Quand je suis rentré, nous avons davantage exploité les espaces. En seconde période, ils ont payé leurs efforts de la première période et l'entrée de Jesus Navas leur a fait beaucoup de mal», a-t-il jugé, avant de revenir sur la décision de Vicente Del Bosque de démarrer le match sans avant-centre de métier. «Je crois que les deux options nous ont bien réussi. L'important est que l'Espagne gagne, peu importe comment, que ce soit avec un attaquant de pointe ou avec des milieux offensifs», a commenté Torres. Balotelli irrite son coach Le sélectionneur de la Squadra Azzurra, Cesare Prandelli, en avait après Mario Balotelli. Lequel a raté l'occasion de faire trembler les filets. «Je ne sais pas ce qui est arrivé à Mario lorsqu'il s'est retrouvé seul avec Iker. Il avait probablement deux options, et dans ces cas, l'attaquant ne doit en avoir qu'une seule. Il aurait dû servir Antonio Cassano», a lâché le patron des Transalpins à l'issue de la rencontre, avant de préciser que la sortie prématurée de son attaquant n'était en rien une punition. «Non, je comptais faire entrer Di Natale avant son erreur. Mais, je vais lui parler. J'ai besoin que mes attaquants soient à 100 %». Irlande 1 - Croatie 3 Les Croates profitent de la naïveté des Irlandais Largement supérieure à son adversaire, notamment sur le plan technique, la Croatie a facilement dominé l'Irlande hier dimanche (3-1). Les hommes de Slaven Bilic ne pouvaient rêver meilleur départ dans cet Euro. Sur un centre venu de la droite, Mandzukic, de la tête, trompait Given, pas impérial sur ce coup (3'). Malgré la supériorité technique des Croates, les Irlandais ne tardaient pas à revenir dans la partie. Sur un coup franc tiré depuis le côté gauche, St Ledger prenait le meilleur sur Corluka et égalisait de la tête (19'). Dans la foulée, Given sauvait cette fois les siens en réalisant une magnifique parade sur une bonne tentative de Perisic. Avant la pause, les Croates reprenaient logiquement l'avantage. Après une frappe contrée de Modric et un dégagement raté de Ward, Jelavic se jouait de Given d'un petit ballon piqué (43'). Au retour des vestiaires, Mandzukic scellait déjà le sort de cette rencontre. De la tête encore, l'attaquant croate trouvait le poteau. Mais le ballon revenait sur Given qui marquait contre son camp (49'). Si elle pourra regretter le penalty oublié après une faute de Schildenfeld sur Keane, l'Irlande, aux moyens limités, s'incline tout de même fort logiquement. La Croatie s'empare des commandes du groupe C. Bilic : «Nous rêvions de cette position» «Nous étions prêts, nous savions tout sur l'Eire, nous savions que nous étions une meilleure équipe. Je félicite mes joueurs, et je félicite les deux groupes de supporters pour l'ambiance formidable. Je ne veux pas être trop euphorique, mais nous avons très bien joué et battu une équipe très forte. Nous avons été agressifs, nous avons été bons dans les airs. Nous les avons respectés, et je pense que l'Italie et l'Espagne aussi auront des difficultés contre eux. Le premier match est toujours difficile, mais nous pensons pouvoir battre une des deux équipes, l'Espagne ou l'Italie, et une victoire devrait nous permettre d'atteindre les quarts de finale. Nous rêvions de cette position en tête du groupe». Trapattoni : «Ils étaient supérieurs» «Ils méritent de gagner, ils étaient supérieurs au milieu de terrain. Après avoir concédé ce (premier) but au bout de deux minutes, nous nous sommes retrouvés en-dessous psychologiquement. Nous sommes un peu malchanceux, mais je le répète, le premier but vient d'une erreur de notre part. C'est peut-être dû à la tension du premier match, mais pour moi, ce n'est pas une excuse. On a bien joué et concédé aucun but pendant de nombreux matches, et là, on en a pris trois. Il faut récupérer psychologiquement, nous devons nous rappeler tous les matches que nous avons joués sans prendre de but. Il reste encore 180 minutes, et la Croatie doit jouer l'Italie». Mandzukic : «On savait tout sur les Irlandais» «Le coach nous avait tout montré sur les Irlandais. On a mérité la victoire, on a marqué vite et après c'était plus facile, mais ce sont des combattants. Mon père m'avait demandé de marquer de la tête, j'en profite pour le saluer, excusez-moi ! J'ai dû sauter beaucoup, c'est ce que je fais de mieux». Keane : «Il y avait penalty» «Nos supporters ont été extraordinaires, ils sont toujours très en voix, désolé pour eux que nous n'ayons pas décroché un bon résultat. Les deux buts nous ont tués, celui juste avant la pause et celui juste après. Y avait-il penalty sur moi ? Oui, je pense que c'était vraiment évident, pas de doute là-dessus, il m'a touché avant d'avoir la balle. L'arbitre était derrière, il faudrait lui demander».