Nuage - Les Verts ont gâché une occasion en or de revenir de Ouagadougou avec au moins le point du match nul face à une équipe malienne prenable. Cette dernière n'a eu besoin que de deux corners pour l'emporter. L'équipe nationale version Vahid Halilhodzic a connu, hier, son premier revers face au Mali pour le compte de la seconde journée des éliminatoires de la Coupe du monde-2014, alors qu'elle devait revenir avec au moins un point compte tenu d'un certain nombre d'indicateurs. Au vu de leur prestation et du score final, les Verts doivent s'en vouloir d'avoir raté une bonne opportunité pour soigner leur capital points dans ce groupe où le nouveau candidat à la qualification n'est autre que le Bénin qui a réussi le match nul à Kigali face au Rwanda (1 à 1), après avoir mené à la marque jusqu'à deux minutes de la fin. Et pour cause : le Mali d'hier, n'était pas vraiment celui d'il y a quelques mois à la CAN-2012 et donnait de vrais signes d'incertitude, comme en témoigne ce début de match où l'équipe nationale a réussi à marquer et aurait pu mettre le KO si ses attaquants avaient fait preuve de plus de réalisme et d'efficacité. Beaucoup diront que le ratage de Slimani devant des bois pratiquement vides était le tournant du match, car après les Aigles ont su revenir dans la partie. Et comme ils n'ont pas su prendre la défense sur des contres ou sur des frappes lointaines, ils ont pu le faire sur des balles arrêtées, deux corners, sur lesquels la défense algérienne a été coupable de passivité. Manque de timing dans le marquage et dans la couverture, et c'est tout le château de Halilhodzic qui s'écroule. Sans compter l'aspect physique puisque les Algériens ont également sombré, notamment en seconde mi-temps où ils n'ont que rarement fait le poids face à des Maliens patients et imposants jusqu'à l'égalisation. Cette seconde période nous a d'ailleurs rappelé les plus mauvaises partitions de notre sélection, lorsqu'elle tombe dans ses travers, balançant des balles en avant, sans conviction et reculant. Il est vrai que lorsque vous êtres trahi par le physique, le reste ne suit pas. Mais cela est incompréhensible pour des joueurs, pour la plupart des professionnels, qui, à l'instar de ceux qui participent actuellement à l'Euro-2012, n'ont pas su garder le rythme et gérer la partie intelligemment. Ce match restera, à coup sûr, en travers de la gorge des Algériens. L'entraîneur Vahid Halilhodzic n'a pas caché sa colère et sa déception face au rendement pathétique de ses joueurs. Sa copie doit être sérieusement revue en prévision du reste du parcours où il faudra aller chercher des points à l'extérieur, au Bénin et au Rwanda pour espérer se qualifier au prochain Mondial. Mais en attendant le mois de mars de l'année 2013 et un certain Algérie - Bénin, les coéquipiers de Feghouli devront affronter la Gambie ce vendredi à Blida, en match retour du second tour des éliminatoires de la CAN-2013. A l'aller, les Algériens l'avaient emporté (2 à 1), et ont intérêt à se rattraper aux yeux de leurs supporters et de l'opinion qui a vu en eux de bons signes de progrès et de renouveau. Le test révélateur du Mali a montré que les Verts sont encore loin du compte et qu'il leur faudra plus de matchs et d'autres confrontations de référence pour s'aguerrir et monter des niveaux. Rien n'est perdu, mais il faut continuer à travailler, à travailler, à travailler, ...