Malgré une nette domination et plus d'occasions, l'équipe de France doit se contenter d'un nul face à l'Angleterre pour son premier match de l'Euro (1-1). Après un quart d'heure d'observation, la première grosse occasion était à mettre à l'actif des Anglais. Servi dans le dos de la charnière centrale, Milner crochetait Lloris mais ne parvenait pas à redresser le ballon. Une première alerte avant la punition. Sur un coup franc tiré depuis le côté droit par Gerrard, après une faute stupide d'Evra sur Milner, Lescott, dans le dos de Diarra, fusillait Lloris de la tête (30'). Une fois encore, la défense française se montrait très fébrile sur coup de pied arrêté. Le Marseillais était ensuite tout proche de se racheter, mais Hart réalisait un énorme arrêt. Dans la foulée, sur une nouvelle tête, l'ancien Bordelais manquait le cadre d'un rien. Quel manque de réussite ! Les hommes de Laurent Blanc parvenaient tout de même à égaliser au meilleur moment, par Nasri, dont la frappe des 18 mètres à ras de terre se logeait au ras du poteau (39'). Après le repos, les Bleus continuaient d'avoir la maîtrise du ballon mais les occasions étaient moins nombreuses. En fin de rencontre, les deux équipes, marquées par la chaleur, ne parvenaient plus à se montrer dangereuses, même si Hart devait s'employer sur une frappe de Ribéry, le meilleur Tricolore. A l'arrivée, les Anglais peuvent davantage se satisfaire de ce nul que les Français, qui pouvaient espérer mieux. Les Bleus ont tout de même affiché certaines promesses pour la suite de la compétition. Blanc : «Pas un mauvais résultat» L'équipe de France a fait match nul face à l'Angleterre pour débuter son Euro (1-1). Pas un mauvais résultat pour Laurent Blanc. «On a égalisé, c'est une bonne chose. En seconde mi-temps, les occasions étaient rares mais le nul est plutôt équitable. Quand on ne gagne pas, il manque toujours des choses. Mais un nul pour débuter, ce n'est pas un mauvais résultat», a réagi le sélectionneur des Bleus. Hodgson : «Je suis content» «Les conditions étaient compliquées pour les deux équipes et les joueurs ont démontré un esprit incroyable. On a bien débuté mais les Français ont repris leurs esprits en fin de première période. Je suis content de la gestion du match et les joueurs ont démontré qu'ils étaient heureux de vivre ensemble. On va encore faire des progrès par rapport à notre condition physique. Certains de nos joueurs n'ont pas beaucoup joué cette saison et n'étaient pas au top. Les 20 dernières minutes ont été difficiles». Gerrard affiche son optimisme Même si son équipe n'a pas montré grand-chose hier lundi, Steven Gerrard affichait sa confiance après le nul de l'Angleterre contre la France (1-1). «On a bien défendu et quand on a eu la possession de balle, on a réussi à se montrer dangereux. Je suis satisfait. Malgré notre manque de préparation commune, les gars ont vite assimilé la tactique. Pour aller loin dans un tournoi, il faut être bon défensivement et cela a été le cas ce soir. Contre une grosse équipe comme la France, vous devez être bons sans le ballon. Après avoir pris un point contre la France, il y a beaucoup de confiance», a réagi le milieu de terrain et capitaine des Three Lions. Nasri : «Ma mère souffre quand elle lit que son fils est bidon» Samir Nasri avait des comptes à régler. Il a jugé opportun de le faire à l'issue du match contre l'Angleterre. Dans son viseur ? L'Equipe, coupable à ses yeux «d'être trop méchant» à son égard pendant les matches de préparation. Jusqu'à ce qu'il se présente dans la salle de presse de la Donbass Arena pour recevoir son trophée de meilleur joueur, la cible de sa colère pouvait encore prêter à débat. Nasri ne s'est pas attardé au moment de quitter le stade. «Je ne vous ai pas demandé de m'attendre», a-t-il lâché à l'attention des journalistes, après en avoir enfin terminé avec un contrôle anti-dopage. «Des fois, il y a des réactions d'humeur qu'un joueur peut avoir. Je ne regrette pas. Il faut dresser le bilan après la compétition. On fait tout pour déstabiliser l'équipe de France. Il faut la laisser travailler. Cela ne me déstabilise pas car je ne lis pas la presse, mais ma mère est souffrante quand elle lit que son fils est bidon», a expliqué le joueur de Manchester City. Ukraine 2 - Suède 1 Sheva propulse les Ukrainiens Emmenée par un grand Andriy Shevchenko, l'Ukraine a réussi son entrée dans l'Euro en dominant la Suède 2-1. Après un début de match fermé, les Ukrainiens, dominateurs, se procuraient la première occasion de cette partie mais la frappe de Shevchenko, titulaire pour sa dernière grande compétition internationale, était trop croisée. C'est ensuite Voronin qui s'illustrait, mais Isaksson était à la parade. La plus grosse occasion était néanmoins à mettre à l'actif des Suédois. Juste avant le repos, Ibrahimovic était à deux doigts d'ouvrir le score mais sa tête heurtait le poteau. Au retour des vestiaires, si les Ukrainiens se montraient toujours dominateurs, le Milanais ne laissait pas passer sa chance une deuxième fois. Servi par Källström, l'ex-Barcelonais ne manquait pas la cible à bout portant (52'). Une joie de courte durée pour les Suédois. D'une tête puissante, l'inusable Schevchenko remettait immédiatement les deux équipes à égalité (55'). Et dans la foulée, le Ballon d'Or 2004 faisait chavirer de bonheur le stade olympique de Kiev en donnant l'avantage aux siens, à nouveau de la tête (62'). Même si Ibrahimovic se distinguait de nouveau sur une grosse frappe, les hommes d'Oleg Blokhine, poussés par leur public, terminaient la rencontre, euphoriques. Blokhine : «Andreï ne m'a pas cru» «Andreï ne m'a pas cru quand je lui ai dit que j'avais rêvé qu'il allait marquer deux buts. On a fait une meilleure première période qu'eux. Ils ont joué pour le nul, ils n'ont évolué qu'en contre avec Ibrahimovic. Je félicite l'équipe qui a su marquer deux fois. Mais les dernières minutes, on n'a pas été bon. C'était dur de résister à cette pression. Tout le monde nous avait critiqués, disant qu'on était mal préparés. On a prouvé le contraire». Hamren : «On a été trop timides» «Les deux équipes étaient très nerveuses au début. Ensuite, on a bien commencé la deuxième période, récupérant plus haut, et on a su marquer. Malheureusement, ils ont égalisé rapidement. Dans ces cas-là, ça donne de l'élan. Je pense qu'un nul aurait été mérité, on a eu beaucoup d'occasions. Mais, en première période, on a été trop timides, on aurait dû faire mieux. On savait comment ils allaient jouer. C'est plus notre performance qui a été insuffisante. On a besoin de onze joueurs au top, nous ne sommes pas une si grosse équipe. En première période, il y en a peut-être cinq ou six seulement qui ont répondu à cette attente, ce n'est pas suffisant». Shevchenko : «Je me sens dix ans plus jeune» «Si je peux choisir mes rêves, je veux rêver d'une journée comme celle-là. C'est une journée fantastique. Je me sens dix ans plus jeune aujourd'hui. Je veux remercier tous ceux qui ont travaillé avec moi depuis un an et demi. J'ai eu tellement de problèmes au genou et au dos. Aujourd'hui, je suis en forme, merci à eux. C'est un grand jour pour l'Ukraine, mais on a encore deux matches à préparer. On est heureux, bien sûr, mais on sait qu'on a encore deux matches très durs». L'Espagne va déposer plainte La Fédération espagnole va déposer une plainte auprès de l'UEFA sur l'état de la pelouse de l'Arena de Gdansk, où elle a disputé dimanche son premier match de l'Euro contre l'Italie (1-1). Après la rencontre, Xavi et Fabregas, notamment, s'étaient plaints de l'état de la pelouse sur laquelle ils vont encore devoir jouer les deux autres matches de leur poule, jeudi contre l'Irlande et lundi contre la Croatie. «C'est lamentable que nous ayons à jouer sur un terrain pareil», avait ainsi souligné Fabregas, se plaignant de la sécheresse de la pelouse. «La pelouse était à une hauteur parfaite, a toutefois indiqué le président de la fédération polonaise ce lundi. Quant à sa sécheresse, normalement, le terrain est arrosé avant le match, mais il faut pour cela le feu vert des deux équipes. L'Espagne voulait, mais l'Italie s'y est opposée. «Malgré ces explications, la fédération espagnole a tout de même décidé de déposer plainte auprès de l'instance européenne.