Raïs Mbolhi : le gardien des Verts a passé une soirée plutôt tranquille, mis à part l'action du but. Il n'a pas réussi à arrêter le tir instantané de Souleymane Mareh où il a tenté, vainement, une claquette. Le reste du temps, il a eu quelques interventions énergiques, tant sur corner, tant sur un rare tir lointain, avec un seul sauvetage dans le temps additionnel de la première mi-temps. Mehdi Mostefa : pour son retour chez les Verts, Mostefa a réussi un match très correct en s'acquittant de ses tâches défensives tout en apportant quelques solutions en phase offensive, comme ce fut le cas sur le centre qui amena le but de Soudani. En concurrence avec Hachoud, il a voulu démontrer sa disponibilité et ses qualités au sélectionneur national. Madjid Boughera : mieux en jambes que contre le Mali, l'ancien défenseur des Glasgow Rangers a prouvé qu'on pouvait comptait sur lui et qu'il était capable de revenir à son meilleur niveau. Même s'il n'a pas encore la forme d'antan, il a bien géré sa défense tout en marquant sa présence dans les duels. Offensivement, il tentera quelques incursions comme cette tête à la 27' qui a obligé le gardien à lâcher le ballon. Carl Medjani : le défenseur d'Ajaccio a préservé sa régularité des trois derniers matchs en s'imposant encore une fois dans l'axe de la défense, malgré quelques mésententes à travailler aux entraînements et lors des prochains matchs avec ses coéquipiers. Sinon, il a été l'une des meilleures satisfactions, avec de bons placements et des jaillissements propres. Il est en passe de garder sa place pour longtemps, malgré ses qualités de milieu défensif. Djamel Mesbah : le Milanais a eu une meilleure prestation que lors du dernier match, même si la qualité de l'adversaire n'est pas identique. On l'a senti moins gêné et plus en verve, notamment dans ses tâches défensives. En attaque, il s'est montré encore une fois utile dans les dédoublements sur son côté de prédilection, bien que ses centres ou ses tirs restent à parfaire. Bon dans l'ensemble. Adlène Guedioura : comme à son habitude, il s'est bien dépensé en ratissant un grand nombre de ballons et en s'investissant dans les duels physiques avec les joueurs gambiens. Guedioura a également été actif dans la relance, alors qu'en attaque il a encore quelques frappes lointaines qui n'ont pas réussi à faire mouche. Avec l'entrée de Lemmouchia, il s'est plus libéré en terminant la partie un peu plus devant. Medhi Lacen : il est apparu effacé, mais il a été efficace dans l'entrejeu des Verts. Son rendement a été meilleur que contre le Mali, même s'il a donné l'impression de terminer le match difficilement. Lacen a remplacé, néanmoins, son manque sur le plan physique par une bonne lecture du jeu et quelques déviations intéressantes. Il écopera d'un carton pour avoir perdu son équilibre dans l'une de ses rares actions offensives. Sofiane Feghouli : il est en baisse de forme par rapport à ses premiers matchs, contre le Niger et le Rwanda. Il est apparu à bout de souffle, à l'issue, faut-il le reconnaitre, d'une saison bien pleine avec le FC Valence. Feghouli a prouvé qu'il était l'avenir des Verts, mais il a bien besoin de repos pur revenir encore en force la saison prochaine. Il aura le bon instinct de décaler Mostefa sur le quatrième but de Soudani. Une étincèle suffit pour marquer son match. Foued Kadir : sur la lancée du dernier match, Kadir a été l'un des meilleurs sur le terrain grâce à une grosse débauche d'énergie, notamment dans le pressing. D'ailleurs, il sera derrière le premier but algérien, l'un des plus rapides dans l'histoire de l'équipe nationale (à peine 20 secondes !). On le vit aisément changer d'aile, à droite comme à gauche avec le même enthousiasme. Du grand Kadir, en somme. Islam Slimani : que demander de plus pour un attaquant qui, pour ses trois premiers matchs officiels avec la sélection, parvient à inscrire quatre buts. Il faut vraiment remonter loin dans le temps pour trouver trace d'une telle performance. Grâce à son bon positionnement (premier but) et son timing efficace (second but), Slimani est en passe de devenir le futur attaquant de l'équipe nationale. La confiance placée en lui par Halilhodzic l'a sérieusement boosté et avec lui les autres joueurs locaux. Hilal Soudani : beaucoup l'ont regretté lors du match contre le Mali où il n'a joué que quelques minutes. En reprenant sa place d'entrée, il a été une nouvelle fois au four et au moulin. Il presse sur le premier but, il dévie le ballon pour Slimani sur le second et le sert sur le troisième avant de conclure avec un quatrième. C'est un match complet et d'une efficacité déconcertante. Avec lui, Halilhodzic a trouvé les bonnes solutions de l'attaque algérienne longtemps silencieuse avec Djebbour et Ghezzal. Khaled Lemmouchia : Dès son entrée, le milieu usmiste a stabilisé le jeu et soulagé ses deux coéquipiers Lacen, fatigué, et Guedioura, libéré devant. Comme à son habitude, il joua juste et sans fioritures. Ryad Boudebouz et Rafik Djebbour : Entrés aux 80 et 82 minutes pour tenter de creuser davantage l'écart, Boudebouz a trop usé de jeu individuel – son pêché mignon – alors que Djebbour n'a pas eu le temps de trouver ses repères. Pour le peu de temps qu'ils ont joué, ils ne peuvent pas être jugés.