Progrès n Elle remplace le porte-monnaie, notre agenda, se charge de nous représenter aux contrôles d'identité, elle contient nos coordonnées civiles et bancaires..., c'est la carte à puce ! La puce électronique a été utilisée pour la première fois en Europe vers la fin des années 1970 comme une télécarte dans les cabines téléphoniques publiques. Mais elle a connu sa fulgurante révolution dans le domaine monétaire ou de paiement électronique. C'est ce qu'on appelle communément la carte bleue, de crédit ou bancaire. Ainsi, aujourd'hui, dans de nombreux pays du monde, les consommateurs ne règlent plus ou presque leurs achats ou leur dette avec de l'argent liquide (Billets ou pièces de monnaie) bien que cette nouvelle habitude n'ait pas fait disparaître totalement la tradition ancienne du payement cash. Selon la Banque de France, le paiement dans l'Hexagone par carte bancaire progresse de 1 % chaque année et il représente 43 % des paiements de détail en 2010. Dans le même pays, le nombre de cartes de paiement interbancaires est estimé à 88,6 millions représentant près de 473 milliards d'euros, selon les chiffres de l'Observatoire des cartes de paiement. Un marché juteux rendu possible grâce à cette fameuse puce électronique ! Ainsi, pour les consommateurs, il leur suffit juste d'introduire leur carte de crédit dans un lecteur (un terminal de paiement) conçu à cet effet et disponible souvent à côté de toutes les caisses traditionnelles des boutiques et des supermarchés pour payer leurs emplettes. La carte à puce à usage monétaire sert aussi, grâce aux Distributeurs automatiques de billets (DAB), aux divers retraits d'argent comme le salaire et à toutes les transactions financières et bancaires qu'on effectuait auparavant auprès des institutions financières. Elle remplace donc notre porte-monnaie ou le chéquier ! Le second secteur pourvoyeur de cette technologie est sans aucun doute la téléphonie mobile connue sous l'appellation de carte SIM (Subscriber Identity Module). Les opérateurs de la téléphonie mobile et les fabricants des puces sont aujourd'hui en bataille pour la fabrication d'une puce au format réduit, Nano SIM 30 % de moins que le format actuel, comme le propose la société Apple, leader dans le domaine. Un autre terrain conquis par la carte à puce est celui de l'identification personnelle pour en finir avec les pièces d'identité en carton et pour plus de sécurité. Ainsi, il est question des cartes d'identité nationale électroniques notamment en Belgique où la puce intégrée contient toutes les informations personnelles liées à notre état civil, du passeport biométrique en cours de généralisation dans de nombreux pays, mais aussi des cartes d'accès aux bâtiments de résidence et du travail comme un badge de sécurité et de pointage au travail, etc. Récemment, la carte à puce est introduite dans des titres de transport en commun comme en France (Le passe Navigo) et dans pas mal de pays développés. La carte à puce a gagné sa place auprès de la sécurité sociale comme la carte (Chifa) en Algérie. Mais l'utilisation la plus spectaculaire de la puce électronique est la puce-implant, autorisée aux USA, qu'on injecte avec une seringue dans le corps humain et qui comporte toutes les informations du dossier médical d'un patient. Cela est rendu possible grâce à la technologie baptisée puce RFIG (Radio Frequency IDentification, latéralement en français, «Identification par Radio Fréquence». Une puce électronique sans contact. Elle permet d'identifier un objet, de le suivre et de connaître ses caractéristiques à distance à travers une étiquette (puce) émettant des ondes radio incorporée préalablement à l'objet. Une véritable révolution en marche. M. T.