Résumé de la 9e partie Pour la première fois depuis la découverte de son cancer, Sonia, sous l'impulsion de son mari et de ses enfants, reprend goût à la vie. Elle retourne au contrôle médical et les résultats dépassent ses espérances : tout indique qu'elle est tirée d'affaire. Mais le médecin l?incite à la prudence. ? Nous préférons attendre encore et poursuivre le traitement. Elle s'inquiète : ? Je ne suis donc pas guérie ? ? Je vous dis qu'il faut attendre, il faut écarter tout risque de récidive. ? Le risque d'une ablation du sein n'est-il pas définitivement écarté ? ? Non, avoue le médecin. Tout dépendra de l'évolution de votre état dans les jours qui viennent. Elle sort abattue de la consultation. Omar doit, de nouveau, se battre contre le désespoir qui l'envahit. Comme au tout début de la maladie, il lui explique que sa tumeur n'est pas de celles qui condamnent et qu'elle va guérir. ? On m'a menti ! dit la jeune femme, je vais mourir. ? Tu ne mourras pas, tu ne mourras pas ! répète inlassablement Omar. ? Donne-moi une raison de te croire ! demande Sonia sur un air de défi. Il la regarde. ? Tu veux une raison ? Eh bien la voici : tu ne mourras pas parce que je t'aime, parce que les enfants t'aiment ! Elle le regarde, à son tour, surprise ? C'est vrai ? ? Tu en doutes ? Pour toute réponse, il lui ouvre les bras. ? Moi aussi je vous aime, dit-elle, ce sera une raison pour moi d'espérer et de croire en la guérison. La peur n'est pas pour autant conjurée et elle aura encore des moments de désespoir, mais plus cette lassitude, cette perte d'envie de lutter et de vivre. Les contrôles suivants sont encourageants. ? Encore un peu de patience, dit son médecin, et nous pourrons, peut-être, dire que vous êtes totalement guérie. Elle sourit. ? Je préfère qu'on ne se prononce pas à la hâte et qu'on laisse le temps faire les choses. Je n'ai plus peur, même pas de l'ablation du sein. L'essentiel, c'est d'avoir une raison de vivre. ? Voilà qui est bien dit ! s'exclame le médecin, heureux de cette réponse. Sonia regarde Omar : ? Nous n'avons plus de temps à perdre, nous avons tant de projets que nous avons mis en veilleuse. A commencer par les prochaines vacances ! ? Oui, dit Omar très ému. Nous devons penser aux vacances !