Echéance En février dernier, une convention a été signée avec la Cnas, dans le but de relancer le centre PMA de Parnet, qui sera de nouveau fonctionnel au plus tard en septembre prochain, a déclaré le Pr Bouskrini, chef de service gynécologie-obstétrique. Le centre de la PMA de Parnet avait fait ses preuves dans les années 1980. Chapeautée par le Pr Fetouki, l?unité accueillera le premier bébé-éprouvette, de sexe féminin, en 1986. Avec l?avènement du terrorisme en Algérie, le Pr Fetouki quitta l?Algérie, car, dit-on, la technique de procréation médicalement assistée était «taboue». Depuis 1996, une convention avec la Cnas a été élaborée afin de réactiver la PMA au sein des services de gynéco-obstétrique du CHU Parnet, selon le service de communication du ministère de la Santé, cette fois-ci avec la collaboration de la défunte Pr Terki. Il s?agissait d?«une convention portant sur l?acquisition d?équipement ? un équipement déjà disponible ? et pour la formation du personnel», a-t-on précisé au ministère de la Santé. «Cette convention entre dans le cadre du développement de cette activité dans une structure publique. Car la Cnas ne peut se permettre de rembourser aux prix pratiqués en réalité dans le privé. Ce marché obéit à la loi de l?offre et de la demande», confie Slim Belkacem. D?ailleurs, la législation en vigueur n?a pas aligné de prix pour chacune des techniques de Procréation médicalement assistée. Au niveau du centre de PMA de Parnet, le Pr Bouskrini a affirmé qu?«un budget limité a été effectivement alloué pour relancer l?unité, mais il n?a pas été renouvelé». «Depuis le 1er novembre 2003, on essaye de réactiver l?unité de Parnet. Le CHU de Parnet a inscrit ce projet dans ses priorités. Ce projet a été avalisé par le ministère, mais il n?est toujours pas fonctionnel», a confié le professeur. Trois raisons essentielles sont à l?origine de ce blocage, selon le professeur Bouskrini : «Revoir sur le plan de la structure», «compléter l?équipement manquant» et enfin «engager un personnel qualifié». Par ailleurs, des travaux de réaménagement sont envisagés afin d?agrandir l?unité, jugée «trop petite». Il est question aussi, dans le cadre de ce projet, d?«un contrat d?assistance technique avec une équipe belge». L?ambition d?un tel projet est d?arriver à baisser, dans le secteur public, les prix «jusqu?à huit fois moins» par rapport aux coûts pratiqués actuellement dans le privé. Le Pr Bouskrini a parlé de «100 consultations par jour». «Des plans de structure ont été faits et la balle est dans le camp des autorités», a t-il conclu. Cela dit, les techniques de Procréation médicalement assistée restent méconnues pour le commun des Algériens. L?information est plutôt rare. Seuls certains gynécologues recommandent le traitement de la stérilité aux couples désireux d?avoir un enfant à tout prix. Mais c?est surtout le bouche à oreille qui fonctionne le mieux. Pour les spécialistes, des journées internationales d?études sont organisées par les différents centres, mais sans trop de publicité. Il faut savoir, néanmoins, que les centres spécialisés ne présentent pas de garanties concernant le succès de ces techniques. Cependant, les techniques de procréation restent «une grande avancée» en matière de gynécologie. Elles sont le dernier espoir pour nombre de couples désireux d?avoir un enfant.