Satisfaction n « Nous sommes un pays à rareté d'eau. Cette réalité était connue bien avant l'indépendance du pays. Mais énormément d'efforts ont été faits depuis pour améliorer la situation et faire en sorte que l'eau devienne un droit ce qui n'était pas du tout le cas auparavant ». C'est ce qu'a indiqué ce matin le ministre des ressources en eau. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, Abdelmalek Sellal a affirmé qu'aujourd'hui, 94 % des Algériens sont reliés à un réseau d'eau avec une alimentation journalière de près de 170 litres par habitant. «Avant l'indépendance du pays, seuls les colons pouvaient disposer d'une quantité d'eau potable qui n'a jamais dépassé les 90 litres par jour. Mais depuis l'indépendance, beaucoup de réalisations ont été faites », a ajouté le ministre. Ainsi, l'Algérie est passée d'un niveau de raccordement aux réseaux d'eau potable de 35 % à 94 % de la population. Même chose pour la dotation en eau. En effet, le taux est passé de 95 litres/jour par habitant à la fin des années soixante-dix à 129/jour à la fin des années quatre-vingt-dix pour atteindre aujourd'hui les 170 litres/jour par habitant. L'Algérie, dont la population a atteint aujourd'hui 37 millions d'habitants, dispose de 71 barrages hydrauliques pouvant mobiliser 7,4 milliards de m3 d'eau. M. Sellal, a rappelé qu'en 1962, l'Algérie ne disposait que de 13 petits barrages d'une capacité de 454 millions de m3 pour une population totale de 9 millions d'habitants. « L'Algérie, qui célèbre jeudi le cinquantième anniversaire de son indépendance, a largement dépassé les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) de réduire de moitié le nombre de personnes n'ayant pas accès à l'eau potable avant 2015», estime le premier responsable du secteur. «Nous sommes classés parmi les pays qui arrivent à mieux assurer l'alimentation en eau potable des populations et surtout à sécuriser l'eau potable, grâce entre autres au dessalement de l'eau de mer et aux grands barrages», a déclaré Sellal. Pour rappel, l'Etat a prévu d'investir plus de 15 milliards de dollars dans l'eau entre 2010 et 2014, avec notamment 19 nouveaux barrages, des stations de dessalement et des réseaux de transfert. Pour remédier au déficit hydrique, l'Algérie a lancé la construction depuis 2004, de 15 stations de dessalement d'eau de mer pouvant produire près de 2,3 millions de m3/jour, et confié la gestion de l'eau des grandes villes à des opérateurs étrangers. En 2011, le gouvernement a décidé de reconduire pour une durée de cinq ans le contrat du français Suez Environnement pour la gestion des eaux d'Alger, car l'opérateur a ramené le taux de déperdition de l'eau de 30% à 17 %. Madjid Dahoumane