La dotation quotidienne en eau potable par habitant est de 168 litres dans certaines communes. L'Algérie continue à réaliser de bons scores en matière de gestion de l'eau. C'est un constat établi par le Programme des Nation unies pour l'environnement (Pnue). Il précise que la plupart des pays africains vont échouer à remplir les objectifs du millénaire fixés par l'ONU en matière d'accès à l'eau et seulement huit des 53 pays africains devraient réussir à réduire de moitié, d'ici 2015, le pourcentage de leur population sans accès à un système d'épuration des eaux. Ces pays sont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, le Botswana, l'Angola, l'Afrique du Sud et l'Egypte. Ce n'est pas un hasard si l'Algérie est pressentie pour réduire à l'horizon 2015 le pourcentage de la population sans accès à un système d'épuration des eaux. Dans ce contexte, il y a lieu de préciser que l'Algérie projette d'atteindre la capacité de 165 litres/jour par habitant en eau potable dans le cadre des 19 barrages qui seront réalisés dans le cadre du Plan quinquennal 2010-2014. Aussi, la dotation quotidienne en eau potable par habitant est passée à 168 litres dans plus de 70% des chefs-lieux de communes. Cette information a été donnée par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, depuis quelques semaines. Le ministre des Ressources en eau a relevé lors de son audition par le président de la République au Ramadhan dernier, des progrès indéniables enregistrés par le pays en matière de mobilisation de la ressource en eau en réponse aux besoins de la population dans ce domaine. Plusieurs réalisation ont été enregistrées au cours de l'année 2010. Les plus importantes sont la mise en service de sept nouveaux barrages pour une capacité additionnelle de plus d'un milliard de m3. Il s'agit des ouvrages de Koudiat Acerdoune (Bouira), Boussiaba (Jijel), Kissir (Jijel), Douéra (Alger), Bougous (El Tarf), Saf Saf (Tébessa) et Kerrada (Mostaganem). Il y a aussi l'entrée en exploitation de deux grands transferts et de six adductions d'eau potable ainsi que la réception de deux usines de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 300.000 m3/jour à Skikda et à Beni Saf (Aïn Témouchent). Aussi, cinq stations d'épuration dans les villes de Aïn Turk (Oran), El Eulma (Sétif), Annaba, Mila et Saïda, le recyclage pouvant être une ressource pour l'industrie et l'agriculture. Cela étant, le taux de raccordement aux réseaux d'alimentation en eau potable est actuellement de 93%. La dotation quotidienne en eau potable par habitant est passée à 168 litres distribués quotidiennement dans plus de 70% des chefs-lieux de communes, en même temps que la distribution en continu commence à devenir une réalité dans plusieurs grandes villes, a déclaré le ministre. Concernant le volet assainissement, 86% des foyers sont, par ailleurs, raccordés aux réseaux publics de collecte des eaux usées. Avec une capacité installée en stations d'épuration de 600 millions de m3/an, l'Algérie est actuellement en mesure de traiter 80% des rejets des eaux usées. Il y a aussi le projet de transfert vers les hautes plaines sétifiennes avec la réalisation de trois barrages. Un autre programme de dessalement d'eau de mer, qui comprend la réalisation de 13 stations pour une production de 2,26 millions de m3/j, a été lancé.