Déroute Ils ont juré que le match JSK-USMA ne serait pas télévisé. Hier, le pari a été perdu. Les ârchs ont perdu hier le «match» qu?il ne fallait, peut-être, jamais perdre : défier, par Entv interposée, un pouvoir passé maître dans l?art de dompter ses rivaux, par un machiavélisme sournois. Une défaite survenue de surcroît dans leur «fief», devant un public jaune et vert, visiblement lassé de voir, à longueur d?année, la politique s?inviter par effraction dans un stade du 1er-Novembre qui a vu défiler tant de grands joueurs et prendre en otage une JSK qui, maintes fois, a failli perdre ses repères et son aura pour avoir été l?objet de convoitises de tous ceux qui avaient des dividendes à comptabiliser, y compris le pouvoir. Le cuisant revers prend tout de suite l?allure d?un camouflet, d?un fiasco. Sinon, comment interpréter l?échec subi, hier, par la Cadc qui a crié sur tous les toits et juré par tous les saints que le match JSK-USMA, un duel décisif pour l?attribution du titre de la DI, allait se jouer sans les caméras de l?Entv. Hier, l?Entv, média lourd au chevet du pouvoir, a eu gain de cause et ses caméras ont retransmis le match, comme l?a promis 24 heures plus tôt Hafid Derradji dont les propos étaient perçus comme l?annonce d?un bras de fer avec les ârchs. Finalement, le public algérien a pu suivre en direct et en intégralité les prouesses des Canaris et leurs deux buts qui mettent désormais la JSK, les trois lettres les plus célèbres au piémont du Djurdjura, à deux doigts du bonheur suprême. Au bout, les ârchs se sont cassé les dents en voulant, coûte que coûte, instrumentaliser un club de football qui, du reste, est loin d?être uniquement un club de onze joueurs sachant taper superbement dans un ballon. Cette JSK a été tour à tour diabolisée, traitée de tous les noms : club régionaliste, club du pouvoir, club à la solde des partis politiques et des ârchs? autant de qualificatifs qui, heureusement, ne collaient pas éternellement au petit dos des joueurs qui font uniquement leur métier de footballeur : mouiller le maillot quatre-vingt-dix minutes durant pour mériter salaires, primes et tonnerre d?applaudissements, loin de toute surenchère et étiquette politique. Hier, par faillite tactique ou par erreur d?aiguillage, les ârchs ont peut-être signé leur défaite.