Evénement n A Tizi Ouzou, tous les regards sont braqués sur le 4e salon de l'artisanat qui va ouvrir ses portes à partir de mardi et s'étalera jusqu'au 14 du mois en cours. Organisée par l'APW en partenariat avec l'association Amusnaw, la Chambre de l'artisanat et des métiers, la Direction de la jeunesse et des sports et l'Office des parcs omnisports (OPOW) de Tizi Ouzou, cette édition qu'abritera la salle omnisports Saïd-Tazrout sise à la Nouvelle ville, verra la participation d'au moins 150 artisans qui représenteront 23 wilayas avec cette particularité qui fait que sur le nombre total de participants, 60 % sont des femmes. A titre comparatif, la 3e édition organisée l'année dernière avait connu la participation de 71 exposants issus de 19 wilayas. Le nombre est donc passé du simple au double, c'est dire que cette manifestation artisanale, culturelle et commerciale à la fois, gagne en notoriété. Parmi donc les objectifs assignés à ce salon, on citera l'opportunité «d'offrir un espace d'échange et de savoir-faire», «perpétuer les métiers manuels», «soutenir les artisans à mieux s'organiser», «promouvoir le produit artisanal» et «soutenir la richesse du patrimoine de la région». Si l'ouverture du salon est prévue pour après-demain, le programme débutera demain, lundi, 9 juillet avec l'accueil et l'installation des participants. Outre les expositions sur site, les artisans, ceux-là-mêmes qui ont le mérite de sauvegarder et de maintenir en vie la mémoire et le patrimoine, auront ainsi l'occasion de faire des échanges d'expériences avec d'autres artisans de différentes régions du pays et aussi de pouvoir commercialiser leurs différents produits, cela en sachant que les espaces réservés à ce type d'activité font cruellement défaut, notamment au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Toutefois, une lueur d'espoir commence à se profiler à l'horizon avec l'annonce, lors de la tenue du festival de la poterie de Maâtkas, à la fin du mois de juin dernier, de la prochaine création de quatre centres artisanaux à Djemâa Saharidj, Ath Yanni, Ath Hichem et Maâtkas. Ces quatre régions sont connues pour leur attachement aux activités artisanales. Ainsi, on retrouve la fine vannerie à Djemaa Saharidj (Mekla), la bijouterie à Ath Yanni, le tapis à Ath Hichem et la poterie à Maâtkas. Ces centres permettront à coup sûr non seulement de sauver ces différents arts de la disparition qui les guette mais aussi et surtout de leur redonner une place de choix dans les traditions et cultures locales. Ils permettront également de faciliter l'écoulement des produits artisanaux qui demeure l'une des plus grands problèmes rencontrés par les artisans. On apprend également que ce réseau d'espaces commerciaux sera renforcé par la création de deux autres centres similaires au niveau du barrage de Taksebt, siège d'un projet de pôle de tourisme intégré, prévoyant, entre autres, le développement d'une panoplie d'activités nautiques et cynégétiques et un autre à de Yakourène, dont l'aménagement en forêt récréative est prévu par la Conservation des forêts. D. I.