Personnalité Elle s?est investie dans l?image. Elle chante. Elle danse. Elle réalise des one man shows. Un personnage adulé et admiré, voire idolâtré par le public, Biyouna, d?un franc-parler aiguisé et d?une âme profondément sensible, devient une icône populaire, au fil de sa carrière artistique, notamment lors de ses différentes apparitions à la télévision et au cinéma. Biyouna est issue d?une vieille famille algéroise du quartier populaire de Belcourt. L?art, elle l?a dans le sang, il coule dans ses veines. Enfant déjà, elle accompagnait, dans les années 50, sa s?ur, la chanteuse Leïla El-Djazaïria qui l?a initiée à la chanson. Plus tard, Biyouna s?initie à la danse, et elle fait ses débuts dans un cabaret, Le Copacabana. A 19 ans, en 1973, elle interprète le rôle de Fatma dans El-Hariq (L?Incendie) de Mustapha Badie, adapté de l??uvre romanesque La Grande maison de Mohammed Dib. Ce rôle va la faire connaître dans toute l?Algérie. Ce sera celui d?un personnage qui sied à merveille à son caractère, sa psychologie et même son tempérament. Depuis, elle s?investit dans l?image. Films et téléfilms se succèdent, la rendant encore plus populaire. Trop Algéroise, trop populaire et de surcroît trop franche, elle est longtemps exclue par ceux qui adhèrent à la culture officielle. Elle reprend alors la danse ainsi que le chant dans différents cabarets de la capitale, comme le Koutoubia, El-Paso, le Corsaire pour ne citer que les plus connus. Plus tard, sa fibre comique l?amène à écrire et à réaliser des one man shows. Elle sortira pour la première fois d?Algérie en 1999 pour jouer dans le film de Nadir Moknèche, Le Harem de madame Osmane. Ensuite, en 2001, elle atteint la consécration dans le domaine de la chanson en enregistrant, en France, un premier album, Raid Zone, chez Warner Music. Ce disque est la rencontre de Biyouna et de John Bagnolet, le compositeur français de musiques de films. A la manière d?une Sapho, la chanteuse interprète franchement ses textes, en français et en arabe. Selon la critique française, «Biyouna chante avec ses tripes, souvent sans retenue, sur des musiques orientales ou down tempo proches de celles de Louise Vertigo?» Un autre critique dit : «Une musique plutôt moody, qui ne l?empêche pas de donner de la voix, une voix peu commune d?ailleurs?» L?album, qui est un premier essai, est d?inspiration maghrébine. Biyouna reprend, en 2003, la télévision dans la première sitcom à succès national, où elle incarne Mme Biyouna, le rôle principal. Ensuite, elle tourne des publicités pour un opérateur téléphonique satellitaire. Et la même année, elle joue dans son deuxième film, avec Nadir Moknèche, Viva Laldjérie.