La marche que devaient organiser ce matin des milliers de gardes communaux a mis en alerte maximum les services de sécurité. Pour empêcher les protestataires d'arriver et de se rassembler à Alger, toutes les entrées menant vers la capitale ont été quasiment verrouillées, ce qui a engendré des bouchons monstres Un impressionnant dispositif sécuritaire a ainsi été mis en place par les forces de l'ordre ce lundi matin quasiment au niveau de toutes les routes et gares d'Alger. Tout au long de l'autoroute reliant Blida à Alger précisément au niveau de la côte (Birkhadem) , ainsi qu'au niveau de toutes les routes et les gares d'Alger, des fourgons et des voitures de police ont été mobilisés, et pratiquement tous les accès vers Alger ont été fermés. Le trafic routier au niveau de l'autoroute sus-citée a été inhabituellement perturbé, d'où beaucoup de retards pour les gens se rendant à Alger pour leur travail ou leurs occupations. Ce dispositif avait pour objectif d'empêcher l'accès à Alger de milliers de gardes communaux arrivés des différentes régions du pays. Les manifestants ont élu pour point de rencontre dans la commune de Beni Mered (Blida), dont ils occupaient la rue ce matin en espérant marcher comme prévu à Alger en empruntant l'autoroute reliant Blida à Alger. Les forces de l'ordre les en ont empêchés. Selon certains témoignages, les Casques bleus ont réussi à bloquer les protestataires au niveau de la sortie de Boufarik. Selon le représentant de la wilaya de Bouira, Aliouat Lahlou, des milliers de gardes communaux de détachements de plusieurs wilayas ont décidé d'organiser aujourd'hui une marche à partir de Blida vers le siège de la présidence à El-Mouradia. Après avoir observé une action de protestation le 26 juin dernier devant le siège de la délégation de la garde communale de Blida, ils ont, en effet, décidé de passer la vitesse supérieure face au silence des autorités concernées qui, jusque-là, ont ignoré leurs revendications. Celles-ci ont trait notamment à la revalorisation de leur organisme en tant que corps armé. Ils réclament en outre les primes des heures supplémentaires et l'élaboration des attestations prouvant leur engagement dans la lutte antiterroriste. Les gardes communaux, au nombre de 100 000, ont bravé tous les dangers depuis 1994 pour aider les corps constitués dans la lutte contre le terrorisme. Parmi d'autres revendications signalées par ce corps, on cite la prise en charge des familles des agents victimes du terrorisme pour les faire bénéficier des aides dans le cadre de l'habitat rural. Samia Lounes