Le document présenté par le ministère de l'Intérieur comme une réponse favorable aux doléances exprimées par les gardes communaux l'est moins pour les représentants de cette corporation. Pour Aliouat Lahlou, «ce communiqué est la preuve irréfutable que le ministère de l'Intérieur est complément insensible à notre question». Visiblement la lecture du dernier communiqué du même département l'a complètement désarçonné. «Pour moi, c'est comme si Ould Kablia était aux abonnés absents et ne savait rien de tout ce qui a été dit et écrit jusque-là sur la protestation des gardes communaux», finira par lâcher Aliouat Lahlou, rappelant que la principale revendication du corps dont il relève, n'est pas d'essence matérielle puisqu'elle met l'accent sur la nécessité de doter les gardes communaux d'un statut de dignité, en guise de reconnaissance aux efforts consentis dans le sillage de la lutte antiterroriste. «Même si notre situation salariale est à un bas niveau et que la mensualité d'un garde communal ne dépasse pas les 24 000 DA, ce que nous attendons le plus des autorités c'est d'abord d'être reconnus en tant qu'éléments mobilisés à l'avant-garde de la lutte antiterroriste durant la décennie noire», explique notre interlocuteur.