Situation - «A chaque fois nous entendons la même phrase : ‘'Il faut attendre, la panne est temporaire !''», proteste un homme d'un âge mûr au niveau du Distributeur automatique (DAP) du bureau de poste de Birkhadem. «Nous devons nous armer de beaucoup de patience pour faire face à de nombreux problèmes de ce genre», a tonné une autre personne venue des alentours pour connaître son solde. Il est 8 heures. Le bureau de poste de Birkhadem est encore fermé. Nombre de personnes qui utilisent la carte magnétique se présentent s'inquiètant de savoir si ce DAP est en service ou non en cette matinée. Celles impatientes ou pressées de rejoindre leur travail, rebroussent chemin dès qu'elles apprennent que le distributeur est en panne. «Chaque matin le DAB est alimenté à la première heure. Vous ne perdrez rien si vous attendez, le service va fonctionner à nouveau d'un moment à l'autre», nous rassure, un peu plus tard, un agent de cette poste qui vient juste d'ouvrir. Depuis quelques jours, pratiquement tous les bureaux de poste sont pris d'assaut. Les services sont saturés et les agents sont tous dépassés. Ce n'est pas étonnant puisque nous sommes à la veille de l'Aïd, période des grands achats et des dépenses. Cependant le problème récurrent et cyclique des liquidités demeure posé avec acuité au niveau des DAB. Hier, la plupart des distributeurs automatiques d'Alger et ses alentours étaient hors service. Même constat au niveau du DAB du CPA de la rue Didouche-Mourad et celui de la rue Khelifa-Boukhalfa. Même scénario à Birkhadem. Le service était complètement bloqué pendant des heures. Ce fut le même scénario depuis le début de ramadan. Nombre d'utilisateurs qui sont pénalisés se plaignent au niveau des postes mais sans résultat. Nous avons remarqué même des files d'attente à l'entrée des bureaux de poste et au niveau des DAB. Certaines personnes investissent carrément les trottoirs, d'autres, en revanche, préfèrent attendre dans leur voiture pour effectuer un retrait. «On nous dit que ça marchera dans cinq minutes mais cela fait une demi-heure qu'on est là !», déplore un sexagénaire de Tixeraïne. Ces pannes sont récurrentes ici sont dues soit au manque de liquidités soit à l'interruption du réseau de Birtouta. Selon les explications fournies tout récemment par le directeur général d'Algérie Poste, Mohand El-Aïd Mahloul, le problème s'explique par le fait que la demande quotidienne est de plus en plus élevée car les Algériens ont toujours cette culture de disposer de cash. L'autre cause évoquée selon lui, ce sont les événements qui provoquent des demandes de plus en plus importantes sur les liquidités. En attendant des solutions d'Algérie Télécom, ces dysfonctionnements qui sont devenus monnaie courante, continuent de pénaliser les usagers.