La Coordination intercommunale de Béjaïa (Cicb), réunie en conclave ordinaire le week-end dernier au village Thakâat dans la commune de Seddouk, a emboîté le pas à la Cadc de Tizi Ouzou en réaffirmant la position du mouvement quant «au refus de tout dialogue avec les représentants de l?Etat sans la consécration de tamazight comme langue officielle dans la Constitution sans référendum et la concrétisation des six incidences». Concernant les tractations de certaines coordinations pour réamorcer le dialogue, la Cicb «met en garde tout individu qui s?aventurerait dans une telle entreprise qui ne fera, en fait, qu?aggraver la crise». Lors de cette rencontre, la première après les élections du 8 avril dernier, la coordination de Béjaïa relève que le protocole d?accord et le protocole d?accord additionnel, signés entre le mouvement citoyen et le Chef du gouvernement, représentant de l?Etat, sont «restés pratiquement lettre morte». Par ailleurs, la Cicb a procédé à l?installation d?une commission de réflexion qui se penchera sur «la stratégie de combat à adopter», à la lumière des changements intervenus sur la scène politique nationale pour faire aboutir la plate-forme d?El-Kseur, stratégie qui sera défendue lors de la réunion de l?instance suprême du mouvement citoyen qu?est l?interwilayas, prévue les 20 et 21 du mois en cours à Sidi Aïch.Dans la déclaration sanctionnant les travaux de Seddouk, la Cicb constate qu?«au moment où le harcèlement judiciaire s?intensifie à l?encontre des délégués et autres manifestants, les indus élus continuent d?exercer abusivement leur pouvoir illégitime (octroi des projets et de lots de terrain à leurs proches, distribution clientéliste des logements sociaux?) alors qu?ils devaient être déjà révoqués».