la plénière de la rencontre a procédé à l'installation d'une commission de réflexion. Réunis, ce week-end, en conclave ordinaire à Seddouk, les délégués de l'intercommunale de Béjaïa ont conditionné toute reprise de dialogue à «l'évacuation de l'option référendaire», avancée par les pouvoirs publics pour la satisfaction du 8e point de la plate-forme d'El Kseur. A ce titre, les archs de Béjaïa ont, implicitement, fait montre d'une volonté d'étudier toute autre proposition allant dans ce sens. Dans le document rendu public à l'issue de cette rencontre, ayant regroupé pas moins de 21 communes, la Cicb réaffirme la position du mouvement quant «au refus de tout dialogue avec les représentants de l'Etat sans la consécration de la langue amazighe comme langue officielle dans la Constitution sans référendum». Les archs mettant également en garde «tout individu qui s'aventurerait dans une telle entreprise (dialogue sans conditions Ndlr) qui ne ferait, en fait, qu'aggraver la crise», lit-on dans la même déclaration. Une allusion claire à la nouvelle initiative de citoyens pour une réunion à Alger en dehors du cadre de l'interwilayas. Auparavant, les archs de Béjaïa constatent «avec révolte» que «le protocole d'accord et le protocole d'accord additionnel signés entre le mouvement citoyen et le chef du gouvernement, représentant de l'Etat, sont restés pratiquement lettre morte.» Plus explicite, la Cicb note qu'«au moment où le harcèlement judiciaire s'intensifie à l'encontre des délègues et autres manifestants, les indus élus continuent d'exercer abusivement leur pouvoir illégitime alors qu'ils devaient être déjà révoqués.» Par ailleurs, les délégués ont écarté toute réconciliation avec les délégués dissidents préférant faire appel aux coordinations communales absentes «à rejoindre la Cicb pour renforcer les rangs du mouvement citoyen». En matière de réflexion, la plénière de la rencontre a procédé à l'installation d'une commission de réflexion qui «se penchera sur la stratégie du combat à adopter à la lumière des changements qui interviennent sur la scène politique nationale pour faire aboutir la plate-forme d'El-Kseur». Au cours de cette même rencontre, les archs de Béjaïa ont fait le point sur la situation. C'est ainsi qu'il a été relevé «le non-paiement de l'affichage, l'exclusion des cinq délégués de Béjaïa et celui de Boudjellil en l'occurrence Saïdani Hmimi». Ces derniers sont accusés d'avoir appelé au vote lors de la présidentielle ou de déclaration fallacieuse comme c'est le cas du délégué de Boudjellil, dont les propos accusateurs ont failli faire capoter la rencontre de ce week-end. Signalons aussi cette préoccupation des archs quant à la situation des communes où les communales n'avaient pas eu lieu, situation marquée par «la restriction budgétaire». Les incidents ayant émaillé la marche du 20 avril dernier à Béjaïa ont été abordés.