Résumé de la 2e partie - Mais qui est cette voix qui réconforte et conseille Fernand Loyal, quand il est en difficulté... Et c'est alors seulement qu'il se rend compte que c'est son cheval blanc, et nul autre que lui, qui lui pose la question. — Comment ? C'est toi qui disais cela, mon cher petit cheval ? Tu sais parler ? s'exclama-t-il d'abord. Puis il ajouta : — Il faut que j'aille là et là, que j'enlève et ramène la fiancée. Mais comment veux-tu que je fasse cela ? — Retourne trouver le roi, répondit le cheval blanc, et dis-lui que s'il veut te donner ce que tu attends de lui, tu lui ramèneras sa bien-aimée. Mais il te faut un navire entièrement chargé de viande, et un autre navire entièrement chargé de pain pour y parvenir ; car tu auras affaire à de terribles géants sur la mer, et si tu n'as pas de viande à leur donner, c'est toi qu'ils dévoreront ; et il y aura aussi de féroces animaux pour t'arracher les yeux à coups de bec, si tu n'as pas de pain à leur donner. Le roi mit tous les bouchers du royaume à l'abattage de la viande et tous les boulangers du royaume à la cuisson du pain jusqu'au chargement complet de chaque navire. Quand ils furent prêts, le cheval blanc dit à Fernand-Loyal : — Maintenant, monte en selle et conduis-moi sur le bateau. Lorsque arriveront les géants, tu diras : Mes chers gentils géants, tout doux, tout doux ! J'ai bien pensé à vous Et j'ai à bord quelque chose pour vous. Lorsque ensuite viendront les oiseaux, de nouveau tu diras : Mes chers petits oiseaux, tout doux, tout doux ! J'ai bien pensé à vous Et j'ai à bord quelque chose pour vous. — Alors ils ne te feront pas de mal, et même les géants t'aideront lorsque tu parviendras au château. Et quand tu y entreras, tu te feras accompagner par quelques géants, car la princesse y sera couchée et dormira ; toi, tu ne dois pas la réveiller, mais les géants l'emporteront dans son lit pour revenir la déposer sur le bateau. (Tout se passa exactement comme l'avait dit le cheval blanc : Fernand donna aux géants et aux oiseaux ce qu'il avait pour eux, et les géants amadoués lui prêtèrent main-forte, portèrent la princesse endormie de son château sur le bateau, et de là jusque devant le roi.) Mais quand elle se trouva en présence du roi, elle déclara ne pouvoir vivre chez lui, parce qu'elle avait besoin de ses écrits, restés là-bas dans son château. Sur l'instigation de Fernand-Déloyal, Fernand-Loyal dut revenir devant le roi, qui lui signifia de partir à nouveau à la recherche de ces papiers, sous peine de mort. Désespéré, il s'en revint à l'écurie auprès du cheval blanc : «O mon cher petit cheval, voilà qu'il me faut refaire le voyage à présent ! Comment vais-je y parvenir ?» Le cheval blanc lui dit qu'on devait de nouveau lui faire le chargement des navires, et tout alla aussi bien que la première fois, quand les géants et les oiseaux furent gavés. En approchant du château, le cheval blanc lui dit qu'il devait entrer et qu'il trouverait les écrits sur la table, dans la chambre à coucher de la princesse. (A suivre...)