Résumé de la 1re partie Jaloux du jeune ministre nouvellement nommé par le roi, les anciens ministres essayent de lui tendre un piège. Il se réfère au petit cheval bossu qui lui donne un conseil. Le bon gaillard transmit cette demande au roi, et tout fut réalisé sur-le-champ. «Bien, dit le petit cheval bossu, maintenant nous allons nous rendre vers cet arbre.» Le fils adoptif parvint à l'endroit indiqué. Il installa la cage dans l'arbre et lui-même se cacha dans l'herbe. L'oiseau arriva, il vit les perles et pénétra dans la cage. Les portillons se refermèrent sur lui. Le fils adoptif prit la cage, l'apporta au roi et la lui remit : «Voilà, Majesté, l'oiseau à la plume merveilleuse.» Le roi le chérit encore plus. Et les dignitaires du royaume le détestèrent encore plus qu'avant. Ils se réunirent et se mirent à chercher une idée pour s'en débarrasser. Passa le secrétaire du roi qui leur dit : «Si vous voulez, je vais vous donner un conseil. Dans un instant, le roi passera à côté de vous, il vous demandera : "A quelle idée réfléchissez-vous ? Avez-vous entendu parler de quelque mauvaise chose ?" Et vous, dites : "Nous avons appris que votre jeune ministre prétend dénicher en trois mois cette fiancée magnifique que Votre Majesté recherche en mariage depuis trente-trois ans sans pouvoir y parvenir."» Le roi écouta ces paroles, et éprouva une joie immense. Aussitôt, il envoya chercher son jeune ministre et lui ordonna de lui amener sans faute cette magnifique fiancée. Celui-ci en fit la promesse. Et il alla voir le petit cheval bossu, se mit à genoux devant lui et lui demanda son aide. Le petit bossu répondit : «Je t'avais dit : "Ne prends pas cette plume... il y aura du malheur !" Bon, ce n'est pas encore un malheur, ce n'est qu'un petit ennui. Va voir le roi, dis-lui qu'il ordonne de construire un navire, de le recouvrir de velours rouge, de le charger d'or et d'argent et de toutes sortes de pierreries. Et il faudra que ce navire aille aussi bien sur l'eau que sur la terre ferme.» Le fils adoptif transmit la demande au roi, et tout fut terminé en peu de temps. Il s'installa sur le navire et emporta le petit cheval bossu avec lui. Le navire traversa les terres et les mers et, finalement, accosta le royaume de Demoiselle-roi. A ce moment-là, Demoiselle-roi s'apprêtait à se marier. Elle avait envoyé ses gouvernantes et ses nourrices acheter ce qui lui était nécessaire pour ses noces. Ses gouvernantes et ses nourrices aperçurent le navire. Elles accoururent vers Demoiselle-roi et lui annoncèrent que des marchandises venaient d'arriver de lointaines contrées. Elle se rendit là-bas, monta sur le bateau, et ne put détacher ses yeux des raretés venues d'au-delà des mers? Et elle ne remarqua pas que, depuis un moment déjà, le bateau repartait en l'emportant. Quand elle revint à elle, il était trop tard. «Jusqu'à maintenant, se dit-elle, personne n'avait jamais pu me tromper. Je n'avais jamais connu personne de plus sage que moi. Mais voilà, il s'est trouvé un tel roublard qui a pu me jouer un pareil tour !» On l'amena au roi. Celui-ci se la destina comme épouse, mais elle lui dit : «Rapporte-moi le coffre qui contient mes parures, et alors je serai à toi !» Le roi donna ses ordres à son jeune ministre. Celui-ci l'écouta, alla voir le petit cheval et lui raconta l'affaire. Le petit bossu dit : «Va maintenant tout seul par cette route. Tu auras une faim terrible, mais ce qui te tombera sous la main, tu ne dois pas le manger.» Le fils adoptif se mit en chemin. Il tomba sur une écrevisse. Une faim violente s'empara du bon gaillard : «Et si je mangeais cette écrevisse ! L'écrevisse répondit : ? Ne me mange pas, bon gaillard ! Dans peu de temps, je te serai utile. Il alla plus loin et trouva un brochet échoué sur le sable. ? Et pourquoi ne pas manger ce brochet ? ? Ne me mange pas, bon gaillard, lui dit le brochet, dans peu de temps, en personne, je te serai utile.» (à suivre...)