Ecriture - Beihdja Rahal, l'interprète de la musique arabo-andalouse, proposera prochainement aux amateurs de ce genre musical un ouvrage sur le muwaschah andalou. Il s'agit du troisième livre que l'artiste, fervent défenseur de ce patrimoine, compte publier. «Avec Saâdane Benbabaâali, nous continuons ce travail d'édition de livres», nous dit-elle. Beihdja Rahal, qui reconnaît avoir beaucoup appris avec ce dernier sur le muwashah andalou (ou poésie andalouse), souligne son désir de vivre une fois encore cette expérience, notamment avec son public. «Je désire partager ce savoir avec le grand public», explique-t-elle, et d'ajouter : «Le 3e ouvrage est prêt. Le travail d'écriture, réservé à Saâdane Benbabaâli, est pratiquement terminé. Il me reste à voir la partie musicale par rapport aux propositions de poésie qu'il me fera.» Rappelons que Beihdja Rahal a publié, il y a quelques années, et dans un premier temps, La plume, la voix et le plectre. C'est un ouvrage consacré à la musique arabo-andalouse et à la poésie qui le compose et l'harmonise dans des inflexions et équilibre mélodique. Elle a ensuite renouvelé l'expérience, développé cette coopération avec Saâdane Benbabaâli en publiant, dans un deuxième temps, un second ouvrage toujours sur la musique arabo-andalouse. Ce livre s'avère également un voyage poético-musical. Il a pour titre La joie des âmes dans les splendeurs des paradis andalous. Ce livre, tout comme le premier et le troisième, nous fait voyager au cœur des mots et chants andalous. Le livre que projette Beihdja Rahal de publier retracera une fois encore le patrimoine, voire l'héritage musical algérien. Ainsi, les deux auteurs, Beihdja Rahal et Saâdane Benbabaâli ont, une nouvelle fois, conjugué leurs efforts pour produire un ouvrage, une mini-encyclopédie consacrée à la musique arabo-andalouse. «Vu l'accueil des deux premiers livres par le public, j'ai tenu à renouveler l'expérience», confie-t-elle. Pour l'artiste, ce travail, qui est d'ailleurs un travail de recherche, s'inscrit dans la continuité. Autrement dit, «il est mené par souci de sauvegarde et de transmission de couleurs, de senteurs, de formes et de mélodies», souligne-t-elle. Ainsi, le souci majeur de Beihdja Rahal est naturellement, et de toute évidence, la préservation de ce legs musical. Rappelons que ce travail de sauvegarde de ce patrimoine (arabo-andalou) a été entamé dans les années 1990 par l'enregistrement d'un album, une aventure qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui. D'abord en s'appuyant sur le support sonore, puis elle en ajoute un autre, celui de l'écriture. Beihdja Rahal, qui s'est inscrite dans cette ligne, s'est aussitôt assigné la mission d'entretenir et de pérenniser le patrimoine andalou. «Je me suis investie dans la sauvegarde de cette musique afin de partager ma sensibilité, ma passion et mes connaissances avec mon public.» Notons par ailleurs que Beihdja Rahal, qui est reconnue sur la scène internationale, dans le registre de la musique arabo-andalouse, est invitée en octobre prochain pour donner un concert à Essaouira (Maroc) au festival des «Andalousies». «J'ai été très touchée de savoir qu'il y a un public qui me connaît, qui me suit et apprécie mon travail», déclare Beihdja Rahal. Elle a aussi un autre projet, celui de préparer un programme musical avec son orchestre auquel elle compte associer des musiciens marocains.