Mission n Le nouveau médiateur a assuré que le peuple syrien sera sa priorité. Le nouveau médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a déclaré vendredi être «effrayé» par sa mission, au début d'un entretien avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. «Quand vous m'avez appelé, j'étais honoré, flatté, touché et effrayé. Je suis encore dans cet état d'esprit», a affirmé M. Brahimi devant M. Ban, avant de s'entretenir avec des ambassadeurs à l'ONU. M. Brahimi, qui avait été critiqué par l'opposition syrienne pour ne pas appeler au départ du président syrien Bachar al-Assad, a aussi assuré que le peuple syrien serait sa priorité. Le peuple syrien «passera avant tout. Nous mettrons ses intérêts au-dessus de tout. Nous tâcherons d'apporter de l'aide autant que nous pourrons, nous n'économiserons pas nos efforts», a déclaré M. Brahimi. La rencontre avec M. Ban constituait le premier geste officiel de l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères depuis sa nomination au poste de médiateur, le 14 août, en remplacement de Kofi Annan. Ban Ki-moon a indiqué que Lakhdar Brahimi aurait pour «tâche essentielle d'apporter en Syrie la paix, la stabilité et la promotion des droits de l'Homme». M. Brahimi a rencontré ensuite dans l'après-midi l'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud, pour évoquer «les défis posés par sa mission et la situation en Syrie», a annoncé la mission française auprès de l'ONU. La France préside le Conseil de sécurité de l'ONU pour le mois d'août. MM. Araud et Brahimi «ont convenu d'organiser prochainement une réunion informelle» entre le nouveau médiateur et les 15 membres du Conseil de sécurité, a indiqué la mission sur son compte Twitter. Jeudi, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, a déclaré que la Syrie coopérerait avec Lakhdar Brahimi afin de mettre en place «un dialogue national» au «plus vite». M. Brahimi a remplacé Kofi Annan, qui a démissionné le 2 août, après l'échec de ses efforts pour un règlement du conflit en Syrie. Kofi Annan avait invoqué le manque de soutien des grandes puissances à ses efforts pour mettre un terme à 17 mois de violences dans le pays, qui ont fait près de 23 000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Le Conseil de sécurité est très divisé sur la Syrie. La Chine et la Russie ont bloqué trois résolutions occidentales qui prévoyaient des sanctions contre le régime de Bachar al-Assad. R. I. / Agences