Colère - C'est in extremis que cette habitante a été évacuée vers un service de maternité. Cette situation qui a frisé le drame est à imputer aux commerçants informels qui squattent la moindre petite parcelle de trottoir et de rue empêchant toute sortie d'immeubles de la cité Bachdjarah 1. La femme, sur le point de mettre son enfant au monde, est restée coincée un bon moment dans le véhicule, ce qui a d'ailleurs mis les riverains en colère lesquels ont alerté les services de police pour permettre à la voiture transportant la patiente de rejoindre un service de maternité, en délogeant les commerçants envahissants qui obstruaient le passage de l'immeuble en particulier et le quartier en général. Les riverains sont, cette fois-ci, décidés à ne plus laisser s'installer ces marchands occasionnels qui ont accaparé les rues et les trottoirs ne laissant aucun passage aux piétons et encore moins aux automobilistes. Puisque, dans les prochains jours, toutes les rues avoisinant le marché seront «nettoyées» de ces indu-occupants qui indisposent les habitants de plusieurs quartiers et cités par leurs nuisances aussi bien sonores qu'environnementales. Une information que nous avons rapportée en exclusivité dans une de nos éditions. Une première tentative de nettoyer le marché, la semaine dernière , avait échoué. Au niveau des services de la wilaya d'Alger, cet échec est dû à la réticence de certaines APC – qui tergiversent à la veille des prochaines consultations municipales prévues pour le 29 – d'appliquer la directive du wali pour ne pas s'attirer les foudres des vendeurs. En outre, certains marchands ont refusé de libérer la voie appelée communément publique, comme c'est le cas à Bachdjarah. Les vendeurs revendiquent des emplacements pour exercer leur commerce et ainsi subvenir aux besoins de leurs familles. Lors de notre passage sur les lieux, nous avons constaté l'impuissance des policiers face à ce phénomène. «Il nous a été demandé d'écouler notre marchandise dans un délai d'une semaine pour quitter les lieux vers un terrain vague situé au niveau de la cité des Palmiers», nous avaient déclaré plusieurs jeunes commerçants versés dans l'informel. A cet effet, si ces vendeurs refusent la proposition de quitter les lieux et de rejoindre le terrain vague de la cité des Palmiers, les riverains de cette cité tiennent, quant à eux, un discours presque similaire : celui de ne pas accepter l'installation de ce marché au niveau de leur cité. «Nous refusons que ces marchands s'installent au niveau de notre cité. Nous n'avons pas besoin d'un autre fléau dans notre quartier qui souffre déjà de l'insécurité, de l'absence d'hygiène et d'entretien», nous avait dit un groupe de citoyens. En outre, selon une source proche de l'APC, cette institution aurait mis en place un terrain réservé à l'aménagement du marché de proximité situé à Oued Ouchayah. Ce marché d'une capacité de 400 étals, s'inscrit dans le cadre du programme visant l'éradication du commerce informel à travers les différentes communes de la wilaya d'Alger. Toutefois, le problème du marché informel de Bachdjarah reste entier, avec un seul perdant: les riverains.