Annonce - Le nouveau président du CSA/MC Alger, Amar Brahmia a animé, hier, sa première conférence de presse dans les locaux du quotidien El-Moudjahid. Toute une symbolique. «On ne pouvait pas rêver mieux qu'une première conférence de presse du doyen des clubs algériens chez le doyen des quotidiens nationaux'», a, d'entrée, souligné Amar Brahmia, le nouveau président du Club Sportif Amateur (CSA) Mouloudia d'Alger, histoire de planter le décor de manière symbolique. Puis de mettre quelques points sur les «i» en précisant que la nouvelle équipe a pris trois jours de repos à l'occasion des fêtes de l'Aïd el-fitr et que s'il n'avait pas répondu au téléphone, c'est parce qu'il a perdu son mobile avec tout le répertoire. Brahmia enchaînera en rendant hommage aux membres de l'assemblée générale du CSA/MCA qui ont été à la hauteur de l'événement lors de l'assemblée extraordinaire et celle élective, aux très nombreux supporters que compte le club et aux anciens dirigeants qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour que le Mouloudia reste un grand club prestigieux. Après cette introduction, Brahmia entre dans le vif du sujet en faisant un bref rappel de l'histoire récente et tumultueuse du Mouloudia et de sa grandeur : «Le MCA est considéré comme la colonne vertébrale du sport algérien et les chiffres ainsi que les résultats de nos sportifs sont là pour le confirmer. Qui ne sait pas, par exemple, que Makhloufi a été ramené au Mouloudia avant d'être médaillé olympique à Londres ? Mais avant lui, ils sont nombreux nos sportifs qui ont été champions dans toutes les compétitions nationales, régionales, continentales et mondiales.» Le nouveau président du CSA, reviendra également sur l'expérience de la réforme et de l'ère Sonatrach qui a duré trente et un ans. «En 2008, le changement a été brutal et j'étais parmi ceux qui n'ont jamais accepté le divorce entre le MCA et la Sonatrach. C'était la grande incompréhension. Nos athlètes n'avaient pas accepté ce fait accompli et ce fut un refus silencieux. Du coup, le sigle n'a jamais été adopté jusqu'à ce jour, et vous les journalistes vous continuez à confondre GSP et MCA. Le club a, ainsi, perdu son âme, ses couleurs, son environnement, son soutien populaire. Pis encore, nos athlètes jouent depuis 2008 devant des gradins vides. Ce n'est pas normal», dira-t-il. Abordant l'avenir, Brahmia annoncera : «Nous avons des propositions et nous voulons aller à la rencontre de Sonatrach unis et solidaires, et ce, dans l'intérêt du MCA et du sport national. Du temps de la splendeur de notre club, ce dernier fournissait 8 % des effectifs des équipes nationales. Aujourd'hui, nous voulons relancer la machine et cela passe par la refondation du Mouloudia. C'est pourquoi, j'appelle tout le monde à y prendre part, même vous les journalistes.» Cette refondation aura comme avantages, explique Brahmia, de «récupérer nos sections sportives en toute sérénité et sans perturber nos athlètes, retrouver notre âme, retrouver notre place sur la scène nationale et surtout internationale. Nous voulons avoir notre propre siège, notre stade, notre salle omnisports, notre centre de formation, notre musée, comme c'est le cas pour les grands clubs dans le monde, voire en Afrique. Pour ce faire, nous avons un programme sur quatre ans et nous veillerons à le concrétiser pour fêter dignement le 100e anniversaire du MCA, en 2021. Que ceux qui m'écoutent arrêtent tous ces comportements qui n'honorent pas notre grand club.»