Résumé de la 54e partie - Taverner apprend que c'est Aristide Leonidès qui a demandé à voir son fils... Le «pater» répliqua d'une voix tranchante. — Vous nous demandez de croire que votre père avait l'intention de vous apporter une aide financière ? — Certainement. Il a d'ailleurs écrit sur-le-champ une lettre à ses banquiers pour leur donner des instructions à cet effet. Mon père semblait incrédule. Roger rougit. — Cette lettre, je l'ai toujours. Je devais la mettre à la poste, mais, naturellement, dans le désarroi qui a suivi la mort de mon père, j'ai oublié. Je dois l'avoir dans ma poche... Il explora son portefeuille et, y découvrant enfin ce qu'il cherchait, tendit au «pater» une enveloppe timbrée adressée – je le lus de loin – à Messrs Greatorex et Hanbury. — Lisez vous-même, dit-il. Puisque vous ne me croyez pas... Taverner, qui s'était approché, prit en même temps que mon père connaissance de la lettre, dont le contenu ne devait m'être révélé qu'un peu plus tard. Elle invitait Messrs Greatorex et Hanbury à réaliser certaines valeurs et les priait d'envoyer le lendemain un de leurs collaborateurs auprès de Mr Aristide Leonidès pour recevoir de lui certaines instructions relatives à l'Associated Catering. Roger n'avait pas menti. Son père se disposait à renflouer l'affaire. — Nous conserverons cette lettre, monsieur Leonidès, dit Taverner. Je vais vous en donner reçu. Roger se leva. — Vous n'avez rien d'autre à me demander ? Je vous ai convaincus ? Taverner lui remit le reçu qu'il venait de rédiger et reprit : — Cette lettre en poche, vous avez quitté Mr Leonidès. Qu'avez-vous fait ensuite ? — Je me suis précipité chez moi. Ma femme venait de rentrer. Je l'ai mise au courant des intentions de mon père. Je lui ai dit comme il avait été... admirable ! J'étais fort ému et je savais à peine ce que je faisais. — Et c'est longtemps après que votre père s'est... senti mal ? — Une demi-heure, peut-être... ou une heure, je ne saurais préciser. Brenda est arrivée chez nous, tout essoufflée, les yeux hagards. Elle nous dit que mon père était très mal. J'ai couru chez lui, avec elle... Mais je vous ai déjà dit tout cela ! — Au cours de la visite que vous aviez faite auparavant à votre père, étiez-vous entré dans la salle de bains qui communique avec sa chambre ? — Je ne crois pas... Non, je suis sûr que non. Mais vous ne supposez pas que c'est moi qui... Le «pater» ne laissa pas le temps à Roger d'exprimer son indignation. Vivement, il se leva, alla à lui et lui prit les deux mains, disant : — Je vous remercie, monsieur Leonidès. Vous nous avez appris des choses fort intéressantes, que vous avez seulement eu le tort de ne pas nous dire plus tôt. (A suivre...)