Annonce - Un nouveau round de négociations, dont l'ouverture sera présidée par Ban Ki-moon en personne, entre le Polisario et le Maroc, est prévu vers la fin du mois en cours. Des sources onusiennes citées par le quotidien londonien Al Quds Al Arabi, ont indiqué, en effet, qu'il y a une forte probabilité que les Nations unies organisent un round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario, à la fin de ce mois de septembre ou au début d'octobre. Les mêmes sources ont indiqué que l'ONU souhaiterait dégeler, au plus vite, le processus de négociations, par une rencontre dont le type n'a pas encore été arrêté, même s'il se murmure fortement dans les couloirs onusiens, selon la même source, qu'il s'agirait d'une rencontre formelle, présidée pour son ouverture, par Ban Ki-moon en personne. Ainsi, l'information que nous avons rapportée dans notre édition du 4-08-2012, se précise. Dans cette même édition, il était question, selon des sources citées par le même quotidien arabophone londonien, Al Quds Al Arabi, que le rôle attribué au SG des Nations unies s'explique par les blocages à répétition que connaissent de façon cyclique les négociations sur le Sahara, alors que des médiateurs nommés parmi des diplomates internationaux, n'ont jamais pu peser assez lourd pour faire avancer le dossier.Le retrait par Rabat de sa confiance à l'actuel émissaire, Christopher Ross, maintenu à son poste, aurait conforté Ban Ki moon dans sa nouvelle conviction, rapportait le journal londonien. Le secrétaire général entendrait par cette mesure faire peser le poids de son institution, sur les parties en opposition, afin de les faire avancer sérieusement vers une solution viable et finale au contentieux et éviter ainsi à la région tout glissement vers un conflit armé, tel qu'en a menacé récemment le Front Polisario. Rappelons que les choses n'ont pas du tout évolué depuis le neuvième cycle de négociations informelles qui s'est achevé le 13 mars dernier à Manhasset, près de New York. Les entretiens avaient duré trois jours, en présence de délégations du Maroc, du Polisario, ainsi que de l'Algérie et de la Mauritanie, à titre d'observateurs. Les délégués se sont engagés à reprendre les négociations en juin et juillet prochains. «Les parties ont poursuivi leurs consultations sur les questions du déminage, des ressources naturelles et de l'environnement sans compromettre le statut final de ce territoire. Elles ont par ailleurs exprimé leur satisfaction quant aux progrès accomplis sur ces questions et confirmé leur intérêt de poursuivre le travail sous l'égide des Nations unies et d'autres dans les négociations en cours», avait déclaré Christopher Ross, l'envoyé des Nations unies pour le Sahara occidental. - Lors d'une conférence, tenue hier en son siège, le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'Homme (Cncppdh), ainsi qu'une délégation sahraouie ont appelé l'Organisation des Nations unies (ONU) à assumer ses responsabilités concernant la question sahraouie. Les trois parties ont déploré «les violations relevées et confirmées par le rapport accablant du centre américain, Robert Kennedy, pour la justice et les droits de l'Homme, chargé de l'évaluation de la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc et dans les camps des réfugiés sahraouis». Le conseiller à la présidence de la République sahraouie, Lakhritani Lahcene, a indiqué de son côté que les «Sahraouis sont confrontés aux pires pratiques du régime marocain qui fait fi de la légalité internationale, un fait confirmé par les rapports de nombreuses organisations non gouvernementales».