«Rien ne paraît avoir autant surpris les aventuriers espagnols au Mexique et au Pérou que la vraisemblance extraordinaire des croyances religieuses, des rites, des emblèmes de l'ancien monde avec ceux qu'il trouvait rétablis dans le nouveau. Les prêtres espagnols considéraient cette ressemblance comme l'œuvre du démon. Le culte de la croix chez les indigènes et la présence de cet emblème dans les édifices religieux et dans les cérémonies étaient pour eux un sujet d'étonnement ; et en effet, nulle part — pas même aux Indes ni en Egypte — ce symbole n'était tenu en une profonde vénération comme parmi les tribus primitives du continent américain, tandis que le sens caché sur lequel reposait le culte qui lui était rendu était le même. Les tribus du Mexique, de l'Amérique centrale et du Pérou pratiquent encore, comme les nations de l'ancien monde, la confession, l'absolution, le carême et le mariage devant le prêtre. Ils avaient même une cérémonie semblable à celle de la communion et dans laquelle on mangeait des pains marqués du «Tau» (une forme égyptienne de la croix) ; et les peuples appelaient ses pains la chair de la rotule. Ceci ressemble exactement au gâteau sacré de l'Egypte et des autres contrées orientales. De même que ces nations, les habitants du nouveau monde avaient encore des ordres de monastiques d'hommes et de femmes, dans lesquels ont puni de mort ceux qui rompaient leurs vœux. Comme les Egyptiens, ils embaumaient leur mort, adoraient le Soleil, la Lune et les planètes ; mais, au-dessus de tout, il adorait une divinité, un seul dieu de toute perfection !».