Promesse - Aucun engagement en matière d'hygiène pris par les élus locaux lors de la précédente campagne électorale n'a été concrétisé. Cela fait plus de quatre mois qu'un égout a éclaté à Bab El Oued, au niveau du passage Abderrahmane-Belboueb, menant vers la rue Kouba-Mahieddine, le nouveau jardin de ce quartier et la mosquée En Nasr à Bab El Oued. Les élus locaux semblent faire la sourde oreille aux multiples réclamations des familles qui vivent à côté d'un immense égout, lequel déverse son contenu à ciel ouvert à proximité d'un réseau d'alimentation en eau potable (AEP) avec tous les risques de propagation de maladies à transmission hydrique (MTH). Les citoyens qui disent s'être déplacés à plusieurs reprises à la direction technique de l'APC pour signaler cette situation, n'auraient récolté que des promesses. «Ils nous ont promis d'intervenir par le biais de l'EPIC Asrout. Malheureusement pour nous, les services de la mairie nous ont usés par ce genre de promesses, qui, finalement, s'avèrent être des mensonges. Ce n'est que le 5 mai dernier qu'un camion d'Asrout est passé sans revenir par la suite. Les ouvriers de cette entreprise ont fait un constat aberrant : «On ne peut rien faire.» Les eaux usées qui ont envahi la placette située face à la mosquée En Nasr stagnent même au niveau de l'école maternelle El Kandy et l'emplacement réservé habituellement à la mise en place des panneaux d'affichage pour les élections, avons-nous remarqué. Des odeurs nauséabondes empestent ce quartier qui a payé un lourd tribut lors des inondations de 2001. Nous avons à maintes reprises tenté d'approcher le maire de notre commune, en vain», dit un groupe de citoyens. «Cette fois-ci, les services de la municipalité de Bab El Oued ne risquent pas d'être les bienvenus pour implanter dans notre quartier les tableaux d'affichage pour les prochaines élections municipales. Ils ne risquent pas aussi de nous voir dans un bureau de vote», disent beaucoup de jeunes qui avaient l'habitude de jouer d'interminables rencontres de football sur cette placette. Les gestes les plus basiques pour la préservation de l'environnement n'existent pas dans ce quartier. Le ramassage des ordures ménagères est aussi un autre problème pour toutes les familles de ce quartier populaire. Cette situation s'est également répercutée sur l'hygiène au niveau de certains passages, où les ordures se sont amoncelées dans les moindres recoins. «Cela fait trois nuits de suite que les camions de l'APC ne sont pas passés. Notre quartier est devenu également un dépotoir à ciel ouvert», affirme un résident. «Nous redoutons la prolifération des maladies véhiculées par le déversement d'égout et les déchets ménagers, quant aux insectes et autres bestioles nuisibles, le quartier semble s'en être accommodé. Les mouches et les moustiques ont trouvé un terrain propice pour proliférer», déplorent plusieurs résidents. Quant aux élus locaux, particulièrement le P/APC de Bab El Oued que nous avons voulu joindre, la tentative a été vaine. Durant toute la soirée d'hier et ce matin également, le téléphone de P/APC est resté muet.