En France, un bras de fer est engagé pour demander la nationalisation de l'industrie de l'acier et de la métallurgie en rompant essentiellement le contrat d'avec le géant mondial Arcelormittal. Pour tout dire, cette multinationale de la sidérurgie a réussi à mettre à genoux ce qu'il restait de l'industrie française. Et ce n'est pas peu dire. Inscrits dans la mondialisation présentée comme la panacée aux crises successives qui secouent la planète, le monopole et la délocalisation n'ont en définitive fait qu'enfoncer encore plus des économies déjà fragiles dans la précarité. Chez nous, nous avons, il y a un peu plus de dix ans, accueilli le géant indien de l'acier comme une providence, un partenariat gagnant-gagnant, avec de nouvelles méthodes de gestion. Souvenons-nous de l'installation de la multinationale et la remise des clés du fleuron de l'industrie nationale d'El-Hadjar au consortium indien. C'était juste après l'opération «mains propres» menée contre les cadres de l'usine et qui se soldera par un emprisonnement ferme de 23 mois sur la base de dossiers vides. Blanchis des années plus tard, ces anciens cadres ont démenti formellement avoir nui à l'économie algérienne. Aujourd'hui, El-Hadjar est le théâtre régulier de longs bras de fer entre la direction et les travailleurs dont le nombre a quasiment été divisé par trois depuis l'avènement de la société indienne. Alors que le protocole d'accord stipulait clairement la sauvegarde de tous les emplois. Pis encore, aujourd'hui on importe du matériel qu'on produisait localement et les filiales d'Arcelormittal à l'étranger nous revendent ! Voilà pourquoi il convient juste de se poser des questions au moment où les pouvoirs publics s'apprêtent à lancer un plan de développement de 2 millions de PME à l'horizon 2025. Une initiative salutaire pour notre économie appelée à se régénérer impérativement avec l'épuisement proche des gisements pétrolifères. Et nos grands complexes industriels d'El-Hadjar, de Constantine, de Sid Bel Abbes... que deviendront-ils d'ici là ? Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.