Au moins 26 personnes ont été massacrées tôt dans la matinée d'hier par un groupe d'hommes armés dans un foyer universitaire du nord-est du Nigeria. «Les assaillants connaissaient leurs cibles», a précisé le porte-parole de la police. «Ils ont appelé les victimes par leurs noms dans chacune des maisons où ils sont entrés, et une fois qu'elles s'identifiaient, elles étaient tuées», a-t-il dit. Elles ont été abattues par arme à feu ou égorgées, a-t-il ajouté. L'attaque a eu lieu mardi aux premières heures, à proximité du campus d'une école polytechnique en périphérie de la ville de Mubi. Cet Etat a déjà été la cible de violences attribuées au groupe islamiste radical Boko Haram. Mais des responsables n'excluaient pas que le drame soit lié à la tenue d'élections étudiantes, car plusieurs des victimes étaient des candidats à ce scrutin qui avait entraîné des tensions sur le campus. «Nous n'écartons pas l'éventualité d'une affaire interne (au campus), mais nous ne savons pas encore qui est responsable de ces assassinats», a indiqué le porte-parole de la police. «Nous soupçonnons fortement une opération interne», a aussi affirmé le porte-parole de la police. Les regards se tournaient aussi vers le groupe Boko Haram, tenu responsable, par l'ONG Human Rights Watch, de 1 400 morts au Nigeria depuis 2010 et qui est soupçonné de liens avec Al-Qaïda.