Ambition - La cérémonie de clôture du Salon de la dinanderie de Constantine a donné lieu, hier, à un débat autour de l'art de la dinanderie et sur le bilan de cette manifestation. A cette occasion, le directeur central au ministère du Tourisme et de l'Artisanat, a tenu à rassurer que son ministère a effectué des démarches en vue de l'importation de cuivre d'Ispahan (Iran) afin d'apporter une solution à la rareté de la matière première qui figure parmi les préoccupations principales des artisans. La question des locaux, «qui revient comme un leitmotiv dans les doléances des artisans qui se plaignent de ne pas disposer de l'espace nécessaire pour pratiquer correctement leur métier et pour le faire évoluer, est également en voie d'être prise en charge», a, pour sa part, affirmé le directeur de la Chambre régionale des métiers, appelant les artisans à faire preuve, de leur côté, de sérieux et de persévérance pour la promotion de leurs produits. Le débat a également porté sur le bilan de ce salon et des autres salons de l'artisanat qui sont organisés par thème et par filière dans différentes villes du pays, et sur l'opportunité de les maintenir en l'état ou d'en réviser la vision et l'approche. La cérémonie de clôture qui a abordé d'autres questions ayant trait à l'activité de l'artisanat, comme la disponibilité des produits de chromage et de nickelage, l'exonération fiscale des artisans, a été clôturée par l'annonce des prix de ce 11e Salon. Et c'est Mabrouk Ghennaï, un artisan local, qui a obtenu le prix du plus jeune artisan du salon. Les acteurs du secteur en insistant sur l'intérêt de mettre en lumière cet artisanat ancestral qui se perd, ne semblent pas vouloir baisser les bras, tant le label «Dinanderie de Constantine», se veut être une locomotive pour tirer nombre d'autres produits artisanaux locaux et de wilayas limitrophes. Le chargé de l'information et de la communication à la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de Constantine, Abdelfatah Abid, avait insisté récemment sur l'intérêt de la généralisation de l'expérience acquise par quelques dinandiers de Constantine. Selon lui, cette dernière doit avoir vocation à permettre l'accès à la conformité internationale, garante de la qualité du produit et de la protection des droits de son concepteur et, partant, assurer une «compétitivité honorable» sur le marché international. Nul doute que ces efforts ne peuvent qu'apporter leur impact dans le renforcement de la nouvelle nomenclature algérienne des activités artisanales qui est récemment passée de 309 activités à 406 (avec l'ensemble des supports : index-table-liste des classes...).