Une partie de l'eau découverte sur la lune pourrait provenir du soleil, plus précisément des vents solaires, qui auraient semé des atomes d'hydrogène à sa surface, indique une étude publiée hier, dimanche. Les scientifiques considèrent généralement que l'eau a été apportée dans notre système solaire, y compris sur la Terre, par des astéroïdes ou des comètes provenant de beaucoup plus loin. Mais si le rôle du soleil dans l'origine de l'eau lunaire était confirmé, un tel mécanisme pourrait également avoir contribué à l'apparition de molécules d'eau ailleurs dans notre système solaire. Le soleil émet un flot continu de particules, phénomène baptisé «vent solaire» qui lui fait perdre 1 million de tonnes par seconde, un rétrécissement infime à son échelle. Ces particules ne peuvent atteindre la surface de la Terre, protégée par son épaisse atmosphère et son champ magnétique. Mais la lune est dépourvue de telles barrières et est en permanence bombardée par le vent solaire, qui «implante» ses particules dans la poussière recouvrant le sol lunaire, le «régolithe». Or cet hydrogène ainsi semé à la surface de la lune peut être transformé en une molécule d'eau (H2O) ou une molécule proche, l'hydroxyle (HO), même si on ignore encore précisément comment.