Solution - Il semble que les dernières retouches à un protocole d'accord pour la reprise du travail, sont en cours. La grève illimitée de l'ensemble des unités de l'entreprise de Transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA), entamée lundi, pourrait prendre fin dans les heures à venir. Selon Le directeur général adjoint de l'Etusa, Mohamed Saïd Charef que nous avons contacté ce matin. «Après la réunion tenue au siège de l'Union de la wilaya d'Alger de l'UGTA avec les représentants de la fédération nationale des travailleurs des transports de l'UGTA, il a été décidé d'activer l'application du contenu de la convention collective. Il a été également décidé de satisfaire les revendications des travailleurs protestataires et d'activer tous les articles de la convention collective de 1997», nous a déclaré M. Charef. Il a ajouté à ce propos : «Tous les travailleurs de l'Etusa auront une augmentation de salaires de 2 250 DA avec effet rétroactif à partir de mai 2012». Tous les articles de la convention collective relatifs, entre autres, à la prime de panier et au contrat de travail à durée déterminée, seront appliqués, a-t-il encore ajouté. Ce matin encore, 2 100 travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain étaient sur l'esplanade de l'UGTA pour signer une pétition portant sur la destitution du secrétaire général du Syndicat d'entreprise. Le porte-parole du mouvement de grève qui intervenait ce matin devant un parterre de journalistes, a déclaré que «pour le moment aucune information officielle n'a été consignée sur un quelconque procès-verbal que nous exigeons pour mettre fin à notre mouvement de grève qui a vu la mobilisation de tous les travailleurs et a aussi eu une écoute favorable de la part de la centrale syndicale et de la Fédération des transports. Nous allons attendre encore les responsables de ces deux structures syndicales pour prendre connaissance des résultats du conclave tenu hier. Selon certaines informations, les résultats obtenus sont un signe positif qui peut inciter au retour au travail dans quelques heures. La Fédération des transports nous a promis de prendre en charge nos problèmes et de les régler avec le directeur général», a-t-il dit. Dans ce contexte, il a émis le vœu de voir cette situation se régler sans devoir recourir à d'autres moyens, tels que d'autres grèves et d'autres sit-in, ce qui, a-t-il dit «gênerait davantage les usagers des transports urbains et le développement de l'entreprise». Un seul point de discorde, celui des travailleurs licenciés dont l'accord repose sur l'introduction de recours par les concernés. Ce que les protestataires réfutent. M. Aït Medjane, l'un des animateurs du mouvement, a plaidé en faveur d'une réintégration sans condition, «ce qui va clarifier la situation sociale des travailleurs licenciés, montrer la bonne foi des gestionnaires de l'entreprise et régler les problèmes de fond», a-t-il dit. Il y a lieu de noter qu'au moment ou nous mettons sous presse, les autobus de l'ex-RSTA sont toujours à l'arrêt.