Détournement - Les réseaux de trafic de cheptel recourent au vol à la veille de l'Aïd el-Adha, ciblant les éleveurs des quatre coins du pays. C'est la raison pour laquelle les prix du mouton augmentent chaque année, au moment où les Algériens s'apprêtent à accomplir le sacrifice. Le rapport établi par la Cellule de communication de la Gendarmerie nationale, rendu public hier, sur le trafic de cheptel en Algérie et ses conséquences sur l'économie nationale, est accablant dans la mesure où le nombre de moutons volés est alarmant. En effet, le rapport fait état de pas moins de 22 274 têtes de bétail volées en l'espace de neuf mois seulement. Le plus grand nombre de vols a été enregistré au cours du mois d'octobre courant, soit à quelques jours de l'Aïd. Toujours selon le rapport, 19 894 moutons, 1 196 bovins, 1 162 caprins, 16 chevaux et 6 dromadaires, ont été volés par des trafiquants. La réplique des gendarmes a permis l'arrestation de 805 trafiquants et contrebandiers, impliqués dans les vols, dont 111 arrestations pour le seul mois d'octobre. Les enquêtes diligentées par les gendarmes ont abouti à la récupération de 2 030 têtes dans le cadre de 1 400 affaires constatées. Dans ce cadre, les villes de l'est du pays occupent la première place avec 550 affaires portant sur le vol de 7 500 têtes, dont 940 récupérées. Mais dans les villes du Centre, les attaques contre les éleveurs de bétail ont également sérieusement augmenté. Selon le même rapport, 461 affaires ont été enregistrées pour le vol de 5 700 têtes, dont 250 récupérées. Djelfa est la wilaya la plus touchée. Cette ville à caractère agricole, est renommée pour son élevage d'ovins de haute qualité. 85 affaires y ont été enregistrées par les gendarmes. Le plus étonnant cette année, c'est que les vols ont atteint même la capitale avec 38 vols constatés à Alger et 55 à Blida.