Azeffoun, station balnéaire située à 65 km au nord-est de Tizi Ouzou, était une ville morte ce matin. L'appel à la grève générale lancé la veille par les comités de villages et les membres de la cellule de crise installée au lendemain du kidnapping du jeune Hadjou Ghilas, fils d'un entrepreneur très connu dans la région, a été largement suivi. Administrations, écoles, commerces, etc tout est resté fermé. Les habitants se sont donné le mot de paralyser la ville en guise de protestation suite à l'enlèvement du jeune Ghilas Hadjou. Peu avant 10 heures, les marcheurs ont commencé à converger sur la placette située devant le siège de la mairie où une gigantesque banderole a été accrochée et sur laquelle on pouvait lire : «Libérez Ghilas et halte aux kidnappings». Selon un habitant d'Azeffoun joint par téléphone ce matin, une prise de parole devait être faite avant le début de la marche qui s'ébranlera du siège de la mairie jusqu'à celui de la daïra. Cet enlèvement, 71e depuis l'apparition du phénomène vers la fin de l'année 2005, a suscité un élan de solidarité et de mobilisation dans la région de la commune côtière d'Azeffoun. Les comités de villages de la localité demandent la libération sans conditions de la victime dans les plus brefs délais. Pour rappel, Ghilas Hadjou, âgé de 19 ans, originaire du village M'latha, a été kidnappé jeudi dernier en début de soirée. Son véhicule a été retrouvé le lendemain au village Chorfa, sur les hauteurs de la commune d'Azeffoun, ajoute notre source. Aucune information n'a filtré sur une éventuelle prise de contact entre les ravisseurs et la famille de la victime, comme cela se fait à chaque enlèvement à Tizi Ouzou. Le téléphone mobile de la victime, selon d'autres sources, est éteint depuis la disparition du jeune Ghilas.