Déclaration M. Redjimi a démenti l?information qui faisait état de la disparition de dossiers. «Tous ces bébés sont arrivés dans un état d?infection néonatale. La septicémie est un état généralisé d?infection qui passe par le sang et touche tous les organes. Le pédiatre, qui a pris en charge ces nouveau-nés, le savait. Mais cela n?a pu être maîtrisé médicalement, il faut savoir que les bébés sont fragiles.» C?est ce qu?a déclaré ce matin le ministre de la Santé et de la Population, Mourad Redjimi, sur les ondes de la Chaîne III, concernant l?affaire des prématurés décédés, il y a quelques jours, à l?hôpital de Djelfa. Le ministre a affirmé que cette mort subite n?est pas due aux mauvaises conditions de prise en charge ni à une négligence médicale. «Ma décision n?est pas encore prise. J?attends encore les conclusions définitives de la commission d?enquête sur l?insalubrité, la gestion,? car ce sont les rapports médicaux des 13 bébés qui vont élucider l?affaire.» Le premier responsable du secteur a ajouté que les dix dossiers disparus, et non huit, ont été retrouvés et que trois autres ont été reconstitués par les mêmes médecins qui ont suivi de près les bébés prématurés. Toutefois, M. Redjimi a déclaré n?avoir pas encore pris de décision. Quant au sort du directeur de l?hôpital qui, pour rappel, a été suspendu provisoirement de ses fonctions pour permettre le bon déroulement de l?enquête, le ministre a indiqué «ne pas le maintenir sur place». Toutefois, M. Redjimi a expliqué qu?il y a trois ans, l?hôpital de Djelfa ne disposait que d?un seul spécialiste, alors qu?actuellement il compte 28 praticiens. Cet établissement sanitaire a même bénéficié d?un important équipement médical. L?orateur a déclaré, par ailleurs, que les hôpitaux algériens enregistrent, ces dernières années, dans le cadre de la réforme du secteur de la santé, une nette amélioration dans la prise en charge, le traitement et l?équipement et que les autorités concernées ont consenti des efforts considérables pour réaliser de tels résultats. Il est à noter, enfin, que le ministre de la Santé animera, aujourd?hui à 15 h, une conférence de presse au siège de son département pour s?expliquer sur cette affaire.