Parcours - Imad Benchenni est un jeune comédien, mais aussi un acteur. Au cinéma, il débute une nouvelle carrière. Imad Benchenni a évolué sur les planches au sein de l'association El-Moudja de Mostaganem. Mais il vient de passer à une autre expérience, certes inédite pour lui, mais pas étrangère, puisque, entre le cinéma et le théâtre, le lien existe. «En effet, il y a, à mon avis, un lien entre les deux», soutient-il, et d'abonder : «Déjà, la préparation dans le théâtre est presque la même que celle dans le cinéma. L'atmosphère y est identique. Sinon, selon mon expérience, le jeu des comédiens ne peut être tout à fait le même que celui des acteurs. Dans le théâtre, on est plus démonstratif. On montre plus nos sentiments et notre personnalité. Le jeu est théâtralisé. Dans le cinéma, en revanche, on joue de la manière la plus naturelle. On est spontané.» Ainsi, le jeu dans le théâtre reste, selon Imad Benchenni, compliqué dans le jeu. «Cela demande beaucoup d'efforts, beaucoup d'exigence, le jeu est plus long, on n'a pas le droit à l'erreur, alors qu'au cinéma, l'erreur est rattrapée au montage. En outre, on peut reprendre plusieurs fois la même scène contrairement au théâtre où le comédien, une fois sur les planches et devant le public, n'a pas droit à l'erreur», précise-t-il. Quant à savoir si le cinéma est un complément du théâtre, Imad Benchenni souligne : «Je ne dirai pas que le cinéma est un complément du théâtre, mais je pense plutôt que les deux se complètent. Pour avoir un bon acteur de cinéma, il faut que celui-ci ait une base dans le théâtre, des connaissances dans l'actorat (il faut savoir se tenir sur scène, y avoir une présence et une prestance...), alors qu'un comédien n'a pas besoin – et il n'est pas obligé – d'avoir une base dans le cinéma. Pour moi, le théâtre est une école. » Zabana !, signé Saïd Ould Khelifa, est son premier film, sa première expérience cinématographique. A ce propos, Imad Benchenni, pour qui le passage du théâtre au cinéma s'est fait naturellement, dira : «Cette expérience m'a ouvert l'esprit et une autre voie. Je pense faire d'autres films si l'occasion se présente à moi. J'aime le cinéma. Ce que j'aime dans le cinéma, c'est à l'évidence tout, c'est-à-dire du début à la fin, la préparation, le tournage, la promotion du film...C'est une expérience cinématographique que j'ai vécue de façon bénéfique. J'ai appris beaucoup de choses notamment dans le cinéma. Ça m'a permis de connaître beaucoup de monde. Le cinéma est un univers à découvrir.» Interrogé sur le regard qu'il porte sur le cinéma en Algérie, Imad Benchenni répondra : «En tant qu'acteur qui débute dans ce métier – ou jeune acteur – je pense qu'on a besoin de projets, de plus de production, d'infrastructure pour assurer une dynamique cinématographique durable et rentable. Il nous faut aussi plus de professionnalisme. Car on en a un réel manque.» Actuellement, Imad Benchenni est sur le tournage de Krim Belkacem. Coécrit par le journaliste Boukhalfa Amazit et le commandant Azzedine, le film dont le tour de manivelle a été donné au mois de septembre, est réalisé par Ahmed Rachedi. Ce film historique, produit par le ministère des Moudjahidine dans le cadre du programme célébrant le cinquantième anniversaire de l'indépendance, retrace le parcours héroïque de Krim Belkacem, une des figures de proue, voire l'un des leaders historiques de la Révolution algérienne.