Décisions - Il semblerait que l'importance stratégique de la PME et de son rôle vital dans la construction d'une économie forte commence à paraître comme une évidence et à s'imposer. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, n'y est d'ailleurs pas allé par quatre chemins pour l'expliquer. A peine désigné à la tête du secteur et dans l'une de ses premières déclarations en marge de la deuxième édition du Salon international de la sous-traitance (Algest-2012), il affirmera que «tous les indices sont au vert concernant la situation macroéconomique en Algérie. Mais, pour faire de même au niveau microéconomique, il faut que la PME soit un réel moteur de la croissance en Algérie». Ainsi, la stratégie industrielle nationale veut tabler sur un «repositionnement» de la PME pour en faire un réel vecteur de développement socio-économique. Si tant est que cette dernière montre sa détermination à s'investir dans ce sens. Le ministre affirmera dans cet ordre d'idée, que la PME est «la préoccupation majeure de notre stratégie sectorielle durant les prochaines années». Dès lors, il déplorera le fait que de grandes entreprises nationales, comme le groupe Sonatrach, puisse importer plus de 500 000 pièces de rechange annuellement en dépit des potentialités locales en matière de sous-traitance. Pour parer à cette situation, coûteuse pour le budget de ces entreprises, la tutelle veut «repositionner les PME sur le marché afin qu'elles trouvent leur place dans le processus industriel en Algérie», a-t-il insisté. Mais pour cela, les PME doivent «être sécurisées et dotées d'une certaine visibilité de la part des donneurs d'ordres», a-t-il encore préconisé. Une ambition que nombre de patrons de PME souhaiteraient voir concrétiser, tant ils n'ont eu de cesse de déplorer le fait qu'ils soient «complètement méconnus» par certains industriels algériens. Abordant, par ailleurs, les entretiens qu'il a eus récemment avec les responsables des SGP (Sociétés de gestion des participations de l'Etat), du patronat et de l'Ugta, M. Rahmani a assuré, lors de cette même intervention, que le secteur est sur le point de mettre en place «un partenariat durable qui inclut tous les acteurs socio-économiques» en Algérie. Une bonne nouvelle, s'il en est, pour cette filière sur laquelle reposent nombre d'économies de par le monde.