“Nous voulons que la PME se positionne sur le marché national, pour remonter les différentes filières vers notamment les grandes entreprises", a indiqué le ministre de l'Industrie. Le nouveau ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement veut redonner confiance aux opérateurs économiques. “II est essentiel aujourd'hui de redonner la confiance pour que nous puissions construire un partenariat durable. Sans confiance, sans partenariat et syndication de moyen, on ne peut pas avancer", a indiqué, hier, M. Chérif Rahmani lors d'un point de presse, en marge de l'ouverture du 2e Salon international de la sous-traitance (Algest 2012), qui se tient au niveau du pavillon S-Safex-Pins-Maritimes (Alger). Le ministre parle de la nécessité de développer la capacité d'écoute, indiquant avoir reçu récemment les Sociétés de gestion des participations (SGP), les organisations patronales et l'UGTA. Avec les SGP, le ministre affirme avoir “pris connaissance de leur plan de développement et de leurs problèmes". Vis-à-vis du patronat, Rahmani “a développé la capacité d'écoute et de prise en charge des problèmes posés", relevant “qu'il y a beaucoup de souffrances, beaucoup de marginalisations". C'est aussi dans le même cadre qu'il a reçu le secrétaire général de l'UGTA, qualifié “de partenaire important". “Nous sommes en train de rédiger, ensemble, un accord de partenariat durable où vont se retrouver les différents acteurs", a annoncé le ministre. Le plus important, aujourd'hui, a-t-il souligné, “est d'aller vers la petite et moyenne entreprise", les indicateurs sur le plan macroéconomique étant “globalement au vert". Le ministre reconnaît que la PME algérienne “se meut aujourd'hui dans des problèmes importants, à l'exportation, à l'importation, le foncier industriel, de financement...". “Le rôle du gouvernement est de créer un climat propice qui permet l'épanouissement de la PME", a-t-il rassuré, appelant à “l'établissement du dialogue". La conviction fondamentale du nouveau ministre est que la relance de l'économie algérienne d'une manière pérenne et le règlement du problème de l'emploi passent par le développement du secteur de l'industrie. Dans ce cadre, les PME sont des acteurs-clés, “parce qu'elles ont une certaine flexibilité, elles ont une dimension humaine et elles sont près des territoires là où se crée la richesse". M. Chérif Rahmani souligne “l'importance de sécuriser les PME, de les consolider, de les rassurer et de les accompagner". Il cite l'exemple d'une grande entreprise nationale qui importe plus de 500 000 pièces industrielles, annuellement. “C'est une opportunité énorme", a-t-il estimé. “Nous voulons que la PME se positionne sur le marché national pour remonter les différentes filières vers notamment les grandes entreprises", souligne le ministre, affirmant que “la volonté politique existe". Interrogé sur l'avancement d'un certain nombre de projets dont celui de Renault, le ministre s'est contenté de répondre que “ces dossiers ont besoin de sérénité". L'Algérie importe, en moyenne, 3 milliards de dollars par an de produits de sous-traitance. Le salon Algest a été révélateur du potentiel national de sous-traitance ainsi que de compétence et savoir-faire dans des secteurs aussi divers que les industries mécanique, métallique, métallurgique, électrotechnique, le plastique, le caoutchouc et composite mais également les pièces et composants automobiles et les services liés à l'industrie. Accompagné par le P-DG de Sonatrach, le ministre a sillonné les différents stands de sous-traitants, environ 70 participants, nationaux et étrangers. M. Chérif Rahmani a plaidé pour le rapprochement entre les donneurs et les receveurs d'ordres. “Ce salon doit être un carrefour opérationnel", a-t-il suggéré. L'importation de composants et de pièces détachées a connu une croissance importante et continue ces dernières années. C'est un marché qui pèse 4 milliards de dollars, selon le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME. Le potentiel de la sous-traitance en Algérie peut au moins satisfaire une partie des besoins nationaux. Mais, malheureusement, faute d'une politique de marketing, l'offre de sous-traitance algérienne n'est pas très connue ou mal valorisée. Par exemple, plus de 150 sous-traitants algériens travaillent avec la SNVI. Malgré cela, deux tiers des besoins de la SNVI sont importés. L'objectif de l'entreprise, indique son P-DG, est de réduire progressivement la part des importations. M R