Résumé de la 5e partie - Omar est recruté pour retaper l'auberge que son oncle Ahmed, un ancien émigré, vient d'acheter au pays. Il sympathise avec sa femme, Anne-Marie. Quinze jours plus tard. Un matin, Omar vient de placer l'enseigne de l'auberge, qu'il a dessinée et réalisée. — «L'Auberge des amis», lit-il, ce n'est pas beau, ça ? ça attire le regard de loin ! Les clients vont affluer, oncle Ahmed ! L'oncle Ahmed hausse les épaules. — La pose de l'enseigne pouvait attendre ! Le plus urgent, ce sont les travaux ! — Je travaille lentement mais bien, dit le jeune homme, tu ne veux tout de même pas que je bâcle ! Il se retourne vers Anne-Marie. — N'est-ce pas, Anne-Marie ? Ahmed fronce les sourcils. Son petit cousin a commencé par tutoyer sa femme, qu'il appelait, au début, «madame» et voilà maintenant qu'il l'appelle par son prénom. C'est vrai qu'il est de la famille, mais cette trop grande familiarité est quand même gênante. Il en a déjà parlé à sa femme, mais celle-ci trouve que c'est tout à fait naturel, Omar étant le fils de son cousin. — C'est normal qu'on soit familier avec ses parents. Et puis, Omar est un garçon très serviable. Il s'occupe non seulement de la réfection de la maison, mais il s'acquitte aussi de certaines tâches ménagères et il s'occupe de Mourad. Omar se retourne vers Anne-Marie : — Comment trouves-tu l'enseigne ? — Jolie ! — Quand j'aurai fini, oncle Ahmed, «L'Auberge des amis» sera la plus belle de la région ! — Quand tu auras fini, dit Ahmed sarcastique et je ne pense pas que ce sera pour demain ! Tandis que Omar retourne à son travail, Ahmed critique son cousin. Mon frère Salah m'avait bien dit que Omar est un fainéant ! — Tu exagères, ce garçon fait du bon travail ! — Je ne dis pas qu'il travaille mal, mais c'est un paresseux. Il ne se lève pas avant huit heures et il s'arrête à plusieurs reprises ! Il faut toujours être derrière lui ! — Il faut bien qu'il fasse une pause de temps à autre ! — Des pauses d'une heure ? — N'exagère pas ! Ahmed pointe un doigt accusateur en direction de sa femme. — Toi, j'ai l'impression que tu le défends ! — Moi ? Non, je ne veux pas que tu l'accables injustement, c'est tout ! Elle feint de s'offusquer : — Après tout, c'est ton cousin, pas le mien ! — Je veux qu'il termine le travail pour lequel je l'ai recruté pour ouvrir l'auberge et amortir les dépenses ! — Il te l'a dit : il ne veut pas bâcler le travail. Il vaut mieux prendre du temps et faire bien les choses pour ne pas avoir à les refaire plus tard ! (A suivre...)