Résumé de la 4e partie n Ahmed part chercher le fils de son cousin qu?il veut charger de la réfection de son auberge. Il profite du déplacement pour faire visiter à sa femme et à son fils, son village natal. Ahmed regarde sa montre. ? Il est huit heures et il n?est pas encore réveillé ! et dire qu?il voulait commencer à sept heures ! ? Il n?a pas de réveil ! dit Anne-Marie ? On a besoin de réveil, quand on est ouvrier ? ? Je vais aller le réveiller? La chambre affectée à Omar se trouve au quatrième étage, le dernier. Anne-Marie frappe à la porte et comme personne ne répond, elle s?inquiète. Elle tourne la poignée et la porte s?ouvre. Il n?a pas fermé ! Elle trouve Omar torse nu, vautré sur le lit, ronflant comme un soufflet de forge. On peut dire qu?il a le sommeil lourd. ? Hé, dit-elle Comme il ne se réveille toujours pas, elle approche et le touche à l?épaule. Le jeune homme sursaute et se dresse brusquement sur son séant. La jeune femme recule. ? Je ne voulais pas vous effrayer, dit-elle, en guise d?excuse. Il se frotte les yeux et la regarde. ? Heu? dit-il, confus, bonjour. Il tire aussitôt son tricot, posé sur le rebord du lit, et l?enfile. ? Je m?excuse, dit-il, je dors toujours torse nu? ? Les nuits sont fraîches par ici. Il rit. ? Il fait encore plus froid au village ! ? C?est vrai, vous êtes haut perché ! Il se frotte encore les yeux. Il prend sa montre et la regarde. ? Oh là là, dit-il, il est huit heures? Je suis en retard ! Et moi qui ai promis à oncle Ahmed de commencer à sept heures ! ? Il t?attend justement Elle l?a tutoyé, sans se rendre compte. ? Pardon, dit-elle, je vous ai tutoyé ! ? Cela ne fait rien, dit-il, ne sommes-nous pas de la même famille? Moi, je voudrais bien vous dire tu ! Elle rit. ? Tu peux ! De toute façon, ici vous vous tutoyez tous quand vous parlez en français. ? Oui, dit-il, mais les gens ne le font pas exprès, ils ne savent pas? ? Toi, en tout cas, tu parles bien le français ! ? A l?école, j?étais le meilleur en français, mais malheureusement, il y avait d?autres matières et là, je n?étais pas fort ! J?aurais eu mon bac, j?aurais enseigné le français ! Comme je n?ai pas pu continuer mes études, je me suis tourné vers le bricolage. ? Et il paraît que tu te débrouilles bien ! (à suivre...)