Sanctions - Ils seraient 640 commerçants à ne pas avoir respecté le calendrier de permanence établi par les pouvoirs publics durant les fêtes de l'Aïd. Ces derniers ont, comme prévu, reçu des «questionnaires» et sans nul doute que les sanctions qui vont suivre feront office de message fort à ceux qui oublient que l'exercice d'une activité commerciale comprend des droits, mais aussi des devoirs. En cela que l'activité commerciale, même privée, se doit, de par sa nature, d'assurer un service public. Dès lors, ceux qui contribuent, parfois sans le savoir, à créer des pénuries durant ces périodes de fêtes se verront dorénavant appelés à rendre des comptes. D'autant que le non-respect de cette disposition est clairement assimilé par les pouvoirs publics à un acte qui peut porter atteinte à l'ordre public. Un texte de loi régissant la permanence durant les jours fériés est d'ailleurs en gestation au niveau du gouvernement. En effet, la capitale a connu depuis les derniers jours du mois de ramadan un manque important de produits de large consommation tels que le pain, le lait, les fruits et les légumes et même l'eau minérale qui a disparu depuis le dernier jour du mois sacré. On pouvait s'attendre à une reprise rapide de l'activité, sauf qu'à la surprise générale et au mépris de la loi, certains commerçants ont «débrayé» en prolongeant leurs vacances, sans tenir compte des désagréments que cela peut occasionner aux citoyens. Boulangeries, restaurants, supérettes, épiciers... étaient aux abonnés absents, durant toute la semaine qui a suivi la fin du ramadan. Dès lors, ce texte de loi devrait mettre un terme à cet insupportable manque de maturité de la part de certains commerçants qui veulent passer les fêtes avec «papa et maman», en laissant toute une population livrée à elle-même. Une situation qui ne peut plus durer. Plus de 95 % de commerçants auraient assuré la permanence au niveau national durant les deux jours de l'Aïd Al-Adha, a indiqué hier le ministère du Commerce. Le nombre des commerçants concernés par la permanence était estimé à 14 576. Les activités du commerce de détail et des services soumises à l'obligation d'assurer la permanence sont notamment les boulangeries, les épiceries, les laiteries, les marchés de fruits et légumes, les boucheries et les marchands de volaille, les restaurants, les stations-service et les pharmacies. S'agissant des unités de production ou de dépôt, la circulaire interministérielle (Intérieur/Commerce n°610/12 du mois d'octobre 2012) cite les minoteries, la production de lait pasteurisé et dérivés, les boulangeries industrielles, les dépôts de carburants et le conditionnement des eaux minérales.