Objectif - «Il est temps de mettre un peu de vie dans nos cités qu'elles puissent avoir une âme et une identité. Et que les citoyens se sentent fiers d'appartenir à l'une ou l'autre d'entre elles.» La nouvelle perception du ministère de l'Environnement est essentiellement tournée vers l'élaboration d'une nouvelle méthodologie pour la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable. En attendant d'atteindre cet idéal, laissons-nous bercer par le rêve de voir un jour nos grandes villes retrouver leur lustre d'antan. Il faut dire néanmoins que les plus sceptiques ont un argument solide de ne pas croire à une éventuelle amélioration de la situation devant des dirigeants qui peinent à tenir parole et à faire passer les intérêts du citoyen avant les leurs. Qui ne se souvient pas de l'opération «Blanche Algérie» lancée en grande pompe en 2006 reconduite quelques années plus tard avec le lancement des chantiers de nettoyage répartis à travers les plages, des cités d'habitations et certains quartiers ? Une initiative qui est restée malheureusement sans impact avec un bilan peu reluisant au vu de la crise écologique sévère que continue à subir le pays. Car, outre la prolifération des déchets urbains et industriels, on assiste à une détérioration globale du cadre de vie des citoyens. Nos villes demeurent mal entretenues et mal gérées, reconnaît le premier responsable du secteur. «Le citoyen doit prendre conscience qu'il vit dans un environnement qui, lorsqu'il se dégrade c'est sa vie et son pays qui sont dégradées et ce sont les générations futures qui seront mises en danger», a-t-il soutenu en faisant référence aux trottoirs squattés, aux parkings sauvages, aux 220 salles de cinéma perdues en l'espace de 10 ans, ainsi qu'à l'absence totale de vie nocturne dans nos grandes villes. Il est temps, selon Amara Benyounes, de «mettre un peu de vie dans nos cités qu'elles puissent avoir une âme et une identité. Et que les citoyens se sentent fiers d'y appartenir». Pour en arriver là, Benyounes préconise de revoir la manière de construire les logements. «Nos villes ne devraient pas être une succession de logements», dit-il dans une allusion faite au manque d'infrastructures de loisir et d'espaces verts dans les cités nouvellement construites. Le ministre promet dans ce sillage de libérer le nouveau plan d'aménagement des grandes villes. «Il y a un schéma national de l'aménagement du territoire qui a été fait par l'ex-ministre Cherif Rahmani qui sera une référence», rappelle-t-il en insistant sur la saturation du littoral d'où la nécessité «de réorienter la construction des logements vers les Hauts Plateaux», dit-il.