Structure La mission première du centre de soins aux toxicomanes est l'accompagnement institutionnel de l'usager de la drogue durant la période de sevrage. Ouvert en 1996, le centre hospitalier de prévention et de soins aux toxicomanes de Blida est constitué de deux unités, la première chargée de la consultation et de l'accueil des patients ainsi que de leur suivi en post-cure tandis que la deuxième s'occupe de l'hospitalisation avec une capacité d'accueil de 40 lits et un personnel composé d'une équipe pluridisciplinaire (psychiatres, médecins généralistes, psychologues, sociologues, éducateurs et personnel paramédical.) La mission première de ce centre, selon son premier responsable, le professeur Bachir Ridouh, est «l'accompagnement institutionnel de l'usager de la drogue durant la période de sevrage». Les patients sont soumis à un traitement dont l?effet escompté est d?atténuer au maximum les effets de manque chez le drogué. Selon le professeur Ridouh, «la nécessité de cette cure dépend, en grande partie, de la volonté des patients et de leur motivation pour les soins». Durant son séjour au centre, le patient est ainsi lié par un contrat moral par lequel il doit se soumettre aux règles de fonctionnement de ce centre et accepter les thérapeutiques proposées et surtout éviter toute introduction de substances psychoactives dans le service, sous peine de rupture prématurée du contrat. La durée d'hospitalisation est de 21 jours au minimum et peut varier selon le produit et le degré de dépendance du drogué. Cependant, précise le professeur, «le problème de la drogue en Algérie est spécifique, car s'agissant généralement de polytoxicomanes qui associent la consommation de cannabis, psychotropes et boissons alcoolisées, d'où la complexité de la prise en charge». En plus des traitements médicamenteux, des activités socio-ergothérapiques sont proposées aux patients (sport, jeux de société, jardinage, travaux en atelier, théâtre, musique...). S'agissant des statistiques, 3 180 consultations et 741 hospitalisations ont été enregistrées dont 680 hommes et 61 femmes. Pour l?année 2004, 1 045 consultations et 289 hospitalisations ont été enregistrées du 1er janvier au 30 avril 2004. Les patients sont, en majorité, de sexe masculin, célibataires, âgés entre 20 et 30 ans, de niveau moyen et généralement sans profession.