Catégorie Ils sont âgés de 20 à 30 ans, ont un niveau moyen et sont sans profession. Ce centre hospitalier de prévention et de soins aux toxicomanes, ouvert en 1996, est constitué de deux unités, la première chargée de la consultation et de l'accueil des patients ainsi que de leur suivi en post-cure, tandis que la seconde s'occupe de l?hospitalisation avec une capacité d'accueil de 40 lits et un personnel composé d'une équipe pluridisciplinaire (psychiatres, médecins généralistes, psychologues, sociologues, éducateurs et personnel paramédical). La mission première de ce centre, selon son premier responsable le Pr Bachir Ridouh, est «l'accompagnement institutionnel de l'usager de drogue durant la période de sevrage». Ainsi, les patients sont soumis à un traitement dont le résultat est d'atténuer, au maximum, les effets de manque chez le drogué. Selon le Pr Ridouh, «la réussite de cette cure dépend, en grande partie, de la volonté des patients et de leur motivation pour les soins. Durant son séjour au centre, le patient est ainsi lié par un contrat moral par lequel il doit se soumettre aux règles de fonctionnement de ce centre et accepter les thérapeutiques occupationnelles proposées et surtout éviter toute introduction de substances psycho-actives dans le service sous peine de rupture prématurée du contrat. La durée d?hospitalisation est de 21 jours au minimum et peut varier selon le produit et le degré de dépendance à la drogue». Cependant, précise le Pr Ridouh, «le problème de la drogue en Algérie est spécifique car s'agissant généralement de poly-toxicomanes qui associent la consommation de cannabis, de psychotropes et de boissons alcoolisées d'ou la complexité de la prise en charge». Outre les traitements médicamenteux, des activités socio-ergothérapiques sont proposées aux patients (sports, jeux de société, jardinage, travaux en atelier, théâtre, musique,etc). S'agissant des statistiques, une première étude épidémiologique portant sur trois années a fait ressortir une évolution du nombre de pensionnaires avec 273 patients en 1997, 352 en 1998 et 369 en 1999. Ces patients sont en majorité de sexe masculin, célibataires, âgés entre 20 et 30 ans, de niveau moyen et généralement sans profession.