Résumé de la 3e partie n Djahida a une idée : emprunter les bijoux qu'elle ne peut pas acheter... A commencer par la ceinture en louis d'or de sa cousine ! Au début, Yamina n'était pas enchantée par l'idée de sa fille, mais celle-ci parvient à la convaincre. — Tout le monde le fait, j'en suis sûre. Autrement, comment des filles sans grandes ressources arboreraient-elles des bijoux d'une si grande valeur ? — Chacun doit vivre selon ses moyens ! — Oui, mais de nos jours, tu n'es considérée qu'en fonction de ce que tu possèdes ! — Drôle d'époque où il n'y a plus de valeurs, soupire la brave Yamina. Mais valeurs ou pas, elle doit accepter la proposition de sa fille et, du coup, ne plus se tracasser pour l'achat de bijoux. Un problème se pose néanmoins : chez qui emprunter et quoi ? — Il y a tes parentes, dit Djahida, mes amies, les voisines... — Va pour mes parentes, mais tes amies et les voisines te feront-elles confiance ? — Bien sûr ! Toi, tu t'occupes de tes proches, moi je me charge des voisines et de mes amies. Je sais à qui m'adresser ! — Et mes parentes, à qui penses-tu au juste ? — Commence par la ceinture en louis d'or de ta nièce ! — Je ne sais pas si... — Quoi ! Ta belle-sœur ne te dépannerait pas ? — J'ai peur de prendre des risques ! une telle ceinture doit coûter une fortune ! — Il n'y a aucun risque ! Je la porte pour la tesdira, (défilé de la mariée avec ses toilettes), et le lendemain tu la rends à ses propriétaires ! — C'est aussi facile que cela ! — Bien sûr... tout le monde le fait ! — Et tu n'as besoin que de cette ceinture ! — Ah, non, il y a aussi les colliers de la cousine Sarah... — Celle-là, se récrie Yamina, je ne voudrais lui être redevable de rien ! — Ses colliers sont d'une beauté incomparable ! Ils ont charmé tout le monde le jour de son mariage ! — Je te dis que je ne veux pas avoir affaire à Sarah ! — Et moi, je veux ses colliers ! Là aussi, la jeune femme finit par avoir gain de cause : on demandera à Sarah de prêter ses colliers ! Djahida prend une feuille de papier et note tous les bijoux à emprunter, avec, en face, le nom de la propriétaire. — Tu exagères ! s'exclame Yamina, c'est trop. — C'est de cette manière qu'une mariée brille ! Yamina ironise. — Avec les biens des autres ? — Peu importe, l'essentiel est de briller !