Résumé de la 4e partie n Djahida a dressé la liste des personnes auxquelles elle empruntera des bijoux : la liste est, au désespoir de sa mère, très longue ! — et voilà ! dit la jeune femme. Elle a étalé sur la table tous les bijoux qu'elle a empruntés : une ceinture en louis d'or, des colliers, des bagues, des bracelets, des broches... Son père, Slimane, qui n'est au courant de rien et qui est entré par hasard dans la pièce, s'exclame : — Qu'est-ce que tout cela ? — Des bijoux ! dit Djahida dont les yeux brillent de convoitise. — Je vois bien qu'il s'agit de bijoux. D'où viennent-ils ? Djahida rit. — C'est mon fiancé qui me les a offerts ! — tu plaisantes ! Yamina, la mère, intervient. — Ne la crois pas, elle a emprunté tout cela ! — emprunté ? dit Slimane, mais à qui ? — aux parentes, aux amies, aux voisines, dit Djahida. Elle se retourne vers son père et ajoute, sur un air de reproche. — Tu ne pouvais pas me les payer, n'est-ce pas ! — il faut être bijoutier ou riche commerçant pour posséder tout cela ! — C'est pourquoi j'ai emprunté tous ces bijoux, dit Djahida. Je n'allais tout de même pas me marier avec la parure de mon mari et les quelques misérables bijoux de mes parents ! Slimane hoche la tête. — On ne doit acheter que selon ses moyens . — Et moi, je ne veux pas passer pour une pauvresse, le jour de mon mariage ! Yamina soupire : — avec toute cette quincaillerie, tu passeras pour la fille la plus riche de la ville ! — Et tu n'en es pas fière ? dit Djahida. — j'aurais été fière si tout cet or t'appartenait ! — Un jour, j'en aurai autant et même plus, si Dieu veut ! — en attendant, dit la brave femme, tu devras surveiller cet or de très près ! Une fois seul avec sa femme, Slimane lui fait des reproches. — tu n'aurais pas dû accepter qu'elle emprunte autant de bijoux ! — que veux-tu, dit Yamina, elle ne cessait de me reprocher de ne pas lui acheter ce qu'elle voulait ! — en tout cas, c'est une responsabilité que tu assumeras avec ta fille... Moi, je n'ai pas été consulté, donc ne venez pas me voir en cas de pépin ! — Pourquoi veux-tu qu'il y en ait ? dit Yamina, tout le monde le fait, de nos jours... Personne n'a les moyens de posséder autant de bijoux ! — On doit se contenter de ce que l'on a ! — que veux-tu, dit Yamina, les jeunes filles veulent briller (à suivre...)