Intervention - Très sollicité depuis mercredi, lors de cette soirée cauchemardesque, le directeur général de l'Office du complexe olympique a apporté des explications. Il a même rassuré quant à la disponibilité des finances pour retaper le terrain. Depuis la venue de Noureddine Benmihoub à la tête de l'Office du complexe olympique Mohamed- Boudiaf, le projet de la nouvelle pelouse du stade du 5-Juillet a eu un dénouement heureux, avant qu'il ne connaisse des problèmes quelques mois après sa mise en service. En donnant un bon coup d'accélérateur aux dernières phases de ce grand chantier, à savoir la mise en place de la terre végétale puis le fameux gazon, M. Benmihoub n'a pas cessé de rassurer tout le monde sur le fait que le nouveau système de drainage a été refait à neuf selon des normes nouvelles et avec des matériaux de haute qualité ainsi que le système d'arrosage automatique. Quant à la nouvelle pelouse, elle était de grande qualité et identique à celle du stade Hamlaoui de Constantine. Aujourd'hui, et après avoir débloqué une situation compromise, M. Benmihoub joue de malchance à cause d'une malfaçon de la société chargée de réussir le mélange de la terre végétale qui s'est avérée problématique au point de voir le projet versé au contentieux devant les tribunaux. Très peiné et affecté par la tournure prise par le match Algérie - Bosnie-Herzégovine de mercredi, le directeur général de l'OCO a été sollicité par plusieurs médias pour s'expliquer sur le sujet et défendre la position de l'institution qu'il gère. «Nous avons fait de notre mieux pour préparer le terrain et garantir aux vingt-deux acteurs une bonne pelouse pour réaliser un grand match, mais malheureusement les pluies diluviennes et l'état déjà problématique de la terre végétale sont venus tout compromettre», expliquera-t-il. Et de poursuivre : «Ce problème ne date pas d'aujourd'hui et tout le monde est au courant, à commencer par la tutelle puisque le ministre de la Jeunesse et des Sports, lors de sa dernière visite, a décidé de la fermeture du stade et la reprise du terrain. On va s'y atteler dès les prochaines semaines en préparant les procédures nécessaires pour lancer les appels d'offres». S'agissant du financement, M. Benmihoub rétorquera : «Il n'y a aucun problème d'argent et je rejette tout ce qui a été avancé ici et là sur les pertes en milliards qu'auraient coûtés les travaux de ce terrain. Il faut savoir que tous les autres aspects, comme le drainage par exemple, n'ont rien à voir. Seule la terre végétale pose problème et pour cela nous avons retenu un montant de 40 MDA plus la retenue de garantie de 5 MDA à la société néerlandaise qui a failli dans sa mission. Cet argent nous permettra de reprendre les travaux dans des délais raisonnables et de rouvrir le stade dès le début de la prochaine saison». De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a souligné, hier, lors d'une intervention à la Radio internationale, son indignation pour ce qui s'est passé mercredi au stade du 5-Juillet et a confirmé la fermeture du stade en mai 2013 pour régler de façon définitive ce problème qui a trop duré, non sans avertir que les responsabilités seront situées et que chacun en assumera toutes les conséquences. «Il est inadmissible qu'en 2012 on parle encore de pelouse et de terrain. Le ministère a pris des décisions fermes et ce problème sera résolu une fois pour toutes», assénera-t-il. Croisons les doigts et prions pour que cette fois soit la bonne car la mascarade a trop duré et l'image de l'Algérie a été traînée dans la boue à cause d'un terrain de foot.