Gazon - Qu'est ce qui n'a pas été dit sur la pelouse du stade du 5-Juillet ! Au détour de la dernière sortie des Verts, en match d'appui le 15 novembre dernier, la polémique est relancée de nouveau. L'affaire de la pelouse du stade du 5-Juillet revient à la une après la sortie de l'équipe nationale mardi dernier lors d'une rencontre d'application organisée par le staff technique entre les joueurs de la sélection en absence du Cameroun qui a fait l'impasse sur le match amical qui était prévu le 15 de ce mois. La raison est l'état catastrophique dans lequel était le terrain, ressemblant beaucoup plus à un «champ de patates» comme aiment bien à le qualifier les journalistes, qu'un billard offrant aux acteurs la possibilité d'étaler le beau jeu. Cela s'est également confirmé quatre jours plus tard lors du derby algérois entre le MC Alger et l'USM El-Harrach, où les vingt-deux joueurs l'ont constaté à leurs dépens. Evidemment, tous les yeux se sont braqués sur la direction générale de l'Office du complexe olympique (OCO) Mohamed-Boudiaf chargée, il y a quelques mois, du projet du renouvellement de la pelouse du stade du 5-Juillet. Projet confié, faut-il le rappeler, à la société néerlandaise Queens Grass qui, selon la direction générale de l'OCO, a failli lors de la mise en place de la terre végétale, opération confiée à une entreprise algérienne chargée de réaliser le bon mélange de terre en se conformant à un cahier des charges bien précis. Donc, à bien comprendre le problème est d'ordre agronomique et ne concerne en aucun cas la qualité de la pelouse qui, elle, a été importée directement des Pays-Bas et plaquée directement sur la terre végétale préparée en Algérie. Le Directeur général de l'OCO, Noureddine Benmihoub, intervenant vendredi sur les ondes de la Chaîne III, avait reconnu que le terrain était dans un état critique et que son établissement non seulement en a fait part aux pouvoirs publics, soit le ministère de la Jeunesse et des Sports, mais il a entamé des démarches en justice contre la société Queens Grass pour défendre les intérêts de l'office et pour, surtout, trouver des solutions à ce problème. A ce titre, il faut souligner qu'il y a près de huit mois, une réunion a été tenue au siège du ministère de tutelle (MJS) sous la direction du directeur de l'infrastructure en présence de toutes les parties concernées sur la base d'un rapport d'une expertise réalisée par le laboratoire d'analyses des sols du bureau national d'études pour le développement rural (BNEDER) qui remet en cause la qualité du sil sur laquelle est posée l'herbe. C'est cette même herbe qui a réussi au stade Chahid Hamlaoui de Constantine du fait que la terre végétale est idéale et aux normes. A l'issue de cette réunion, il a été convenu à ce que Queens Grass reprennent les travaux en main, avec l'aide de l'OCO. Il a été opté, au départ pour des améliorations mécaniques du sol, mais apparemment ces travaux palliatifs, ou du moins les quelques essais tentés n'ont rien donné. Ce qui a contraint l'OCO à bloquer les paiements de Queens Grass qui s'élèvent, selon de nos sources, à 25 MDA sur la facture totale (45 MDA selon M. Benmihoub, lors de son intervention). L'affaire est donc en contentieux et la justice sera certainement appelée à exiger une contre-expertise pour confirmer ou infirmer la position de l'OCO et du rapport fait par le BNEDER. L'objectif : terminer la saison Aujourd'hui, la solution est de terminer la saison, tant bien que mal, est de reprendre la terre végétale lors de l'intersaison, soit l'été 2012, afin de remettre la même pelouse sur un sol aux normes et permettant une meilleure infiltration de l'eau. A préciser, au passage, que certains ont évoqué le système de drainage ; ce dernier n'a rien à voir puisqu'il a été réalisé dans les normes et a été validé en son temps. Par ailleurs, l'OCO peut faire appel à une expertise étrangère, comme par exemple la personne chargée de l'engazonnement du terrain du centre technique de football de la FAF de Sidi Moussa qui en voie de réalisation. Affaire à suivre.